La Dépêche de Kabylie : Pouvez-vous définir votre mission ?M. Chebira Hocine : Notre mission consiste à veiller à l’insertion des jeunes cadres diplômés des universités et autres instituts nationaux, dans la vie active, la création d’emplois et la réalisation de certains projets au niveau local.
Comment s’exprime votre action concrètement sur le terrain ?Nous gérons sur le terrain trois dispositifs : d’abord les ESIL (Emploi, salaire sur initiative locale) anciennement connu sous le vocable “emploi des jeunes”, puis les contrats de pré-emploi (CPE) qui touchent uniquement les universitaires et les TS et enfin le TUP-HIMO (Travaux d’utilité publique à haute intensité de main d’œuvre) qui concerne les travaux d’intérêt général au profit des communes ou des secteurs publics de l’Etat comme les forêts, l’agriculture, les plages.
Vous participez en quelque sorte à la lutte antichômage ?On s’occupe de la lutte contre le chômage et la pauvreté en utilisant ces dispositifs comme facteurs ou outils pour préparer les jeunes diplômés à un emploi permanent. Ce sont des portes d’attente.
Quelle est la proportion d’insertion définitive dans le cadre des contrats pré-emploi ?Actuellement, elle est compris de 10 et 15%. N’était-ce la contradiction entre les textes, notamment ceux régissant les CPE et ceux de la fonction publique à qui il est fait obligation de recruter quotidiennement sur concours. Je suis persuadé que le chiffre peut dépasser les 70%. En 2003, nous avons bénéficié de 1 055 postes dans le cadre du CPE, et en 2005 de 1 230 que nous comptons placer en un temps record.
Justement, de ces placements parlons-en ; comment se font-ils ?En toute transparence, à travers un affichage quotidien.Nous opérons en fonction de certains critères objectifs comme la satisfaction aux obligations du service national, la situation sociale, la spécialité et le lieu de résidence. Ces critères loin d’être rigides peuvent évoluer. C’est ainsi que nous avons doté les communes et à un degré moindre les daïras et les lycées en encadrement, de manière à fixer les cadres dans leur lieu d’origine et améliorer qualitativement les prestations de ces structures.
D’où proviennent vos ressources ?Essentiellement de l’agence de développement social (ADS) qui relève du ministère de l’Emploi et de la Solidarité. Cela dit, permettez-moi d’ajouter que la lutte contre le chômage est l’affaire de tous.Je pense par ailleurs qu’un grand pas sera franchi le jour où l’université algérienne se mettra au service de l’économie. Cela nous évitera sûrement d’avoir sur les bras une flopée de spécialistes que le pays ne pourra pas absorber, ni injecter dans les secteurs de l’économie.
Entretien réalisé par Mustapha R.