La soirée fut donc inaugurée peu avant 20 h. Le service d’ordre assailli par une véritable marée humaine, a dû fermer tous les accès menant à la salle, déjà bondée de monde, pour éviter tout débordement.
Le remarquable travail des policiers et des organisateurs a permis de gérer, dans la sérénité, l’engouement massif du public jusqu’a une heure tardive de la nuit. Lorsque le groupe Arabica se présenta sur scène, la salle était préalablement chauffée par la longue attente, et il ne restait plus aux musiciens qu’à lancer les premières notes pour que tout le monde s’emballe. Les rythmes Gnawi du groupe ont fait fureur. L’ambiance était devenue complètement folle. De fait, les organisateurs ont décidé de marquer une pause. Mais pas n’importe laquelle !. Un invité surprise, qui n’était même pas inscrit au programme du jour, présente un spectacle improvisé “Salim”, l’un des animateurs de l’émission satirique “El F’hama”, diffusée tous les dimanche soir sur l’Unique. L’accueil qui lui sera réservé était tout simplement triomphal. En attendant que les autres musiciens programmés se préparent l’humoriste tlemcénien a pris sur lui d’amuser l’assistance en enchaînant les blagues avec l’accent dont lui seul connaît le secret, ce qui a fait la beauté du spectacle, c’est l’extraordinaire sportivité du comique, qui se trouvant par pur hasard à Tizi (lui qui revient de chez lui pour rejoindre la capitale) à fait preuve de beaucoup de tact et de professionnalisme : Aucune phrase du long spectacle n’a été préparé, tout à été concocté sur scène !.
Ainsi plus de trente minutes de détente et de rire, les férus de la chanson chaâbi se sont régalé avec le concert de Mustapha Guerouabi, le fils du défunt maître, lequel n’a fait que prolonger l’indescriptible ambiance qui a prévalue dans la salle. Ça sera le même topo également pour le trio Raâfat Alama, le frangin de la célèbre star libanaise, Sihem Stiti ainsi que Rabah Asam. Chacun à sa manière, les artistes ont offert au public et au festival, une incroyable soirée. Le festival s’est donc achevé comme il a été entamé : dans la joie et la gaieté. Tizi-Ouzou n’est pas prête d’oublier ces cinq jours de fête. Elle n’en finit pas de remercier ses hôtes et les participants. Le premier festival arabo-africain de danse folklorique fut (on le dira jamais assez) un grand succès. Tizi ne peut qu’en être fière !.
A. B.
