l Pour une fois depuis longtemps, l’année scolaire — du moins pour le moment — n’est pas perturbée par des grèves, et c’est tant mieux pour les élèves, particulièrement ceux des classes d’examen. A Assi Youcef, plus exactement au CEM Aït-Youcef II, lequel a fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps,c’est paradoxalement l’association de parents d’élèves, laquelle apparemment lasse de constater que tout se déroulait plutôt bien dans cet établissement, qui décide une fois de plus de décréter une grève de deux jours les lundi 22 et mardi 23 janvier. Une première journée de protestation a déjà été observée la semaine passée. Motif : à moins de non-dits, il serait dû au torchon qui brûle entre ladite association et le chef d’établissement, victime de sa franchise être humain qu’il est, heureusement que nul ne lui dénie son humanité et son humanisme — ça lui arrive d’être un peu las — Résultat : accusé en premier lieu d’être franc voilà que l’on décréte deux journées de grève — en attendant — la 3e, sans se soucier de l’avenir des élèves.
Que n’a-t-on dit et déploré à chaque fois que les enseignants décidaient de faire grève, pour revendiquer leurs droits légitimes? Quand c’est les parents qui décident d’empêcher leur progéniture de rejoindre les bancs de l’école, ce n’est semble-t-il, pas une compromission de leur scolarité.
Il faut vraiment être un parent, présent à ces AG du CEM Aït-Hidja II, pour se permettre de décider d’une grève de 1 ensuite 2 jours, au moment des devoirs. Que n’a-t-on pas entendu sur ce bout du monde ? Mais, cette décision ne fait pas l’unanimité, sachant que d’autres parents veulent mettre le holà à cette dérive, après cette décision irresponsable. C’est du moins l’avis de S. A., R. A.; D. R. qui disent qu’ils ne partagent pas cette décision et que leurs enfants ont été empêchés de se rendre à l’école. Un autre ajoute que lors de la première A.G., la feuille de présence aurait été exploitée par l’APE pour établir une pétition à laquelle sera jointe une batterie de revendications contre le chef d’établissement.
De son côté, Y. A., B. M. et K. A. pensent que des problèmes personnels entre certains membres de cette APE et le directeur de l’établissement sont présentés comme des revendications collectives.
Décidément, il n’est pas donné à quiconque de mériter le titre de parents d’élèves. Et l’avis des élèves dans tout ça ?
C. Larbi