Le folklore ancestral des Touaregs a été représenté de fort belle manière dans ce festival par la troupe “Imawaden Intoufat” (jeunesse de demain) de Tamanrasset.
Affilié à une association culturelle qui porte le même nom, le groupe est composé, entre chanteurs, musiciens et danseurs, de 18 personnes. Créé en 2003, il a à son actif plusieurs participations dans d’importants rendez-vous nationaux et internationaux, à l’instar du festival de Dubaï (2005), festival des déserts du monde (Dubaï, puis Alger en 2006), festival du monde arabe à Montréal, et “Alger capitale de la culture arabe en 2007”.
Lors de ce festival, le spectacle des “Imawaden” était l’un des plus suivis. Le public s’est montré littéralement fasciné par la représentation de la troupe, notamment quand celle-ci a entamé la danse de Tahigart (le célibat) et la Takouba Aghar qui symbolise un duel entre deux tribus. Si la première s’exécute avec seulement des gestes d’épées, la seconde elle, est accompagnée de boucliers. Lors du même spectacle, les danses de Tizengharat (la joie) Imidwen (l’amitié) et Taran Amadal (l’amour de la patrie) étaient également au rendez-vous. Il est à noter, cependant, que toutes ces danses s’exécutent traditionnellement dans toutes les occasions de joie et de fêtes des Touaregs; exception faite de Takouba Aghar qui symbolise beaucoup plus les dualités et les rivalités entre les tribus.
En parlant du festival, M. Salah Zoumali, président de l’association “Imawaden Intoufat” et chef de la délégation de Tamanrasset, a déclaré que cet événement culturel était sans trop dire, à la hauteur. “Pour une première édition, je ne vous cache pas qu’on s’attendait à moins que ça. Mais Tizi Ouzou, comme à ses habitudes, ne nous a pas déçus. Elle nous a donné une vraie leçon en matière de rigueur organisationnelle et d’accueil. Notre passage dans cette ville nous a vraiment marqués.Nous y revendrions volontiers”, a-t-il conclu.
A. B.