On se demande au CNAPEST où est l’opportunité de cette visite que le ministre effectue à Bgayet au moment même où les responsables de notre organisation sont attaqués en justice, au tribunal Abane-Ramdane à Alger pour soi-disant “activités illégales dans un syndicat non-agréé”. Les pouvoirs sont en violation des lois d’abord du pays qui consacrent le pluralisme politique et de toutes les conventions internationales, notamment celles du BIT ratifiées par notre pays. Mais, paradoxalement, notre pays ne reconnaît qu’un seul interlocuteur, en l’occurrence l’UGTA qui est aujourd’hui minoritaire, du moins dans la Fonction publique et dans l’enseignement secondaire en particulier.Sur instruction du ministre, notre collègue Arezki Mahfi est poursuivi en justice par le DE de Bgayet pour les mêmes griefs que ceux retenus contre lui par le ministère à Alger. Il s’en sort avec une 2e mise sous contrôle judiciaire. Ce qui a poussé le conseil de wilaya, réuni mercredi dernier, à boycotter tous les examens de fin d’année (compositions) et à organiser d’autres actions, notamment un rassemblement devant la DE jusqu’à la levée des poursuites judiciaire par le DE. Si le ministre vient pour désamorcer la crise, il n’y a qu’une seule voie pour ce faire, c’est d’ouvrir le dialogue avec les responsables nationaux du CNAPEST. Et le ministre du Travail doit délivrer un récépissé d’enregistrement au CNAPEST pour permettre à ses membres d’activer librement dans le cadre des lois de la République.
Propos recueillis par B. Mouhoub
