Décidément, la crise du MDS ne veut pas finir. Alors que l’aile drivée par Ahmed Meliani programme pour jeudi une session du conseil national, instance qui n’existe presque plus, l’autre fraction, présidée par Ali Hocine, organise une conférence de presse la veille, mercredi, pour faire connaître ses positions.
La lutte autour de la présidence du Mouvement démocratique et social n’est pas près de s’estomper et la guerre de communiqués et de repositionnement non plus. La tenue du congrès, programmé initialement pour le mois de décembre dernier et reporté pour février prochain, est pour quelque chose dans cette agitation entre deux clans qui n’ont pas cessé de se chamailler depuis la mort du leader El Hachemi Chérif en 2005.
Hamid Ferhi, un membre du bureau national, officiellement exclu en compagnie de Ali Hocine et Yacine Teguia, a précisé que cette enième rencontre de Ali Hocine avec la presse se veut une manière pour son groupe, ou courant, c’est selon, de faire « des propositions » au conseil national, auquel ils sont interdits d’accès.
Quel genre de propositions ? Notre interlocuteur ne le précise pas, mais tout semble aller vers une autre tentative de conciliation qui permettrait à des courants de « s’exprimer à l’intérieur du mouvement ». Ces derniers ne se sont exprimés jusque-là que par l’intermédiaire de la presse en des termes parfois virulents, qui tranchent quasiment avec l’esprit de liberté de ton connue depuis 1989 au sein du parti.
Il faut rappeler cependant qu’un accord a été signé au mois de novembre dernier entre les deux courants pour la tenue d’un congrès unitaire, mais Ahmed Meliani a annoncé de manière unilatérale la date de sa tenue, puis de son report pour cause de non-obtention « d’autorisation » de l’administration.
Ali Boukhlef