Echauffourées entre policiers et jeunes

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Ce qui devait arriver, arriva. La ville de Draâ Ben Khedda, réputée pour son anarchie de ces dernières années, renoue avec les émeutes, ce 31 janvier.

Ainsi, par arrêté du wali qui veut en finir avec cette situation qui n’a que trop duré, la décision de démolition des constructions illicites des locaux commerciaux a été entamé dans la violence. Pour le moment, une quinzaine de baraques environ, a été l’objet de destruction au boulevard Ali-Kasri, menant au siège de la daïra. Une dizaine face au futur marché, actuelle entreprise Batos (Bâtiments et Ouvrages). Ex : DNC, au stade de la pose de la place-forme et cinq à sept parmi celles déjà opérationnelles sur le trottoir de l’Onalait et du centre agricole. Sitôt les engins en action, c’est un mouvement spontané de colère des intéressés, appuyés par d’autres qui se sont insurgés. D’abord par l’envahissement de la cour de l’APC. Les fonctionnaires ont été contraints de fermer les bureaux, et les guichets. Le boulevard est fermé à la circulation, laissant place aux affrontements habituels entre les policiers anti-émeutes et les jeunes, concernés. Blocs de pierres, planches, tôles, pneus qui brûlent encore (au moment de notre passage) obstruant une grande partie du boulevard. Un jeune, torse nu, un couteau à la main, brandit un document aux policiers. (Nous n’avons pas pu avoir une copie). La démolition est momentanément suspendue en attendant la vérification de la provenance et l’authenticité du document.

Sur les trottoirs, les citoyens assistent à ce qui se passent, les commentaires vont bon train. Pour les uns “Pourquoi les a-t-on laissés jusqu’à aujourd’hui pour leur démolir leurs baraques ?”

Pour d’autres : “Cette anarchie doit cesser. L’Etat doit jouer son rôle !”. A l’heure qu’il est, la situation n’a pas connu de dénouement. C’est l’attente des deux camps.

(Nous y reviendrons).

Mohand N’Tighilt

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