De nombreux résidants du campus sud de l’université M’hamed-Bougara de Boumerdès ont déclenché, depuis dimanche dernier, un mouvement de protestation contre la dégradation du cadre de vie au niveau de la résidence universitaire n°2 de l’ex-INIM. Le bureau départemental de l’Union générale des étudiants algériens (UGEA) qui canalise cette expression de mécontentement estudiantin a précisé hier, que “les accès à tous les services de l’administration de la cité sont bloqués par les protestataires.”
Et dans une pétition dûment signée et adressée au premier responsable local de l’administration des œuvres universitaires, les représentants de l’UGEA, font état du manque criant de commodités dans le campus en question. Et ils réclament la reprise des travaux d’installation de la chaudière pour régler définitivement le problème de chauffage. On mentionne aussi d’autres problèmes non encore résolus entre autres les coupures fréquentes d’électricité dans certains pavillons, le manque d’hygiène particulièrement au niveau du réfectoire, la médiocrité des rations alimentaires, l’insuffisance des couvertures et l’inexistence d’assistance pour la promotion des activités culturelles et sportives.
Difficile de vivre, a-t-on ajouté, dans des pavillons en piètre état. Fortement ébranlés par le cataclysme du 21 mai 2003, certains immeubles de cette cité n’ont pas été convenablement réhabilités. On y signale l’infiltration d’eau de pluie dans certaines chambres du pavillon n°2 et l’insuffisance des agents de sécurité, alors qu’un important matériel a été volé du réfectoire en juillet dernier.
Autres principales revendications : ouverture des douches tout au long de la semaine avec respect des horaires et prolongation des heures d’activité dans les salles Internet. “Celles-ci ne sont ouvertes que pour une période de deux heures, et c’est insuffisant,” s’exclame-t-on.
Aucun responsable local n’est encore intervenu à l’heure où nous mettons sous presse pour ramener le calme dans cette cité estudiantine.
Salim Haddou