l Les mesures relatives à la sauvegarde de ce qui reste des lits des oueds, auxquels on a soustrait plus de 20 mètres de profondeur de sable, ont contraint les constructeurs privés et publics à se rabattre sur d’autres dépôts naturels : le sable du sud.
A Aomar, d’immenses chargements de sable jaune de Bousaâda sont déposés devant les constructions collectives ou individuelles, récemment entamées ou en voie de finition. Un chargement de ce type de sable de 2,5 à 3 m3 coûte sur le marché 5 000 DA, transport compris. Les détaillants, eux aussi, n’y vont de main morte : ils le vendent à 250 DA le sac. Après quelques hésitations quant à son introduction sur le marché des matériaux de construction, l’étude effectuée par les laboratoires d’analyses rattachés au secteur du bâtiment conclut que son utilisation n’expose à aucun danger les projets bâtis avec ce matériau.
L’ensemble des opérations nécessaires à une maison en finition s’effectuent depuis quelque temps avec ce sable : On peut même s’en servir dans le collage des dales et le remplissage des poteaux, à condition d’apporter au mélange ciment-sable jaune une partie en sable lavé.
En plus de la protection de la couche de sable permettant aux nappes phréatiques de se ressourcer, ne tranquillise-t-on pas, par cette utilisation, les gens du sud sur l’avancée désert ?
A. Cherif
