l La situation sécuritaire ne cesse de se dégrader, ces jours-ci, particulièrement à l’est de Boumerdès. Alors qu’une bombe artisanale a été heureusement désamorcée, la veille, devant le siège de l’APC de Baghlia, un autre attentat à l’explosif a fait hier en milieu d’après-midi deux blessés, a-t-on indiqué, au stade communal de Benchoud, village rural surplombant la ville côtière de Dellys.
Une forte explosion a été entendue, là, ce vendredi, aux environs de 14h30 alors que l’arbitre n’avait pas encore donné le coup d’envoi d’une rencontre de football entre le club local et celui d’Afir. L’engin infernal, diaboliquement dissimulé dans un coin des vestiaires puis actionné à distance, de toute apparence par un des relais locaux du GSPC, a légèrement blessé deux personnes. Un joueur de l’équipe de Benchoud est lui, sous le choc, a-t-on signalé. Et l’enceinte précitée a été partiellement endommagé par le souffle de la bonbonne meurtrière.
La veille, aux environs de 9h00, une bombe artisanale a été désamorcée à temps à Baghlia, suite à l’intervention des forces locales de sécurité. Alertées, a-t-on expliqué, par un groupe de citoyens, qui ont aperçu un sachet voir au pied d’un arbre jouxtant le siège de l’APC, celles-ci ont tracé au centre-ville un cordon de sécurité. Les artificiers de la BMPJ ont détecté, effectivement, la présence d’un engin meurtrier programmé pour exploser.
Méthodiquement, les éléments de cette structure étatique de sécurité ont interrompu le fonctionnement de cette bombe artisanale. Selon les informations en notre possession, les citoyens ont gardé au moment des faits, leur sang-froid, mais se demandent pourquoi l’une des entrées de la mairie ciblée était cadenassée au cours des mêmes circonstances dramatiques.
Cette résurgence de l’hydre islamiste a eu, pour rappel, la semaine dernière pour théâtres les communes avoisinantes d’Ouled Aïssa, Timezrit et Zemmouri où simultanément une bombe a explosé sans faire de victimes, un entrepreneur enlevé (non encore relâché) et un ex-militaire blessé lors d’un attentat à la voiture piégée.
Quelques jours auparavant les gendarmes ont été attaqués à Tidjelabine et Si-Mustpha. En riposte à ces coups d’éclats, les services spéciaux de la police judiciaire ont procédé, dans la dernière commune cité, au démantèlement d’une (autre) filière clandestine du GSPC. Ce week-end, six suspects ont été arrêtés, a-t-on signalé.
Salim Haddou