Cette année, les élèves de plusieurs villages, pourtant éloignés des lycées et CEM, ne bénéficient pas du ramassage scolaire, contrairement à ce qui se passait auparavant. Ils ont attendu, en vain que l’APC daigne mettre des bus à leur disposition.
Depuis le mois de septembre, les parents ne cessent de se plaindre des conditions dans lesquelles leurs enfants se déplacent pour rejoindre l’école. Le problème se pose surtout pour les villageois de la région d’Ath Menguellet.
En dehors des enfants résidant à Aït Aïlem qui bénéficient du transport scolaire, ceux d’Ighil Boughni, tout comme leurs camarades de Tililit, d’Aourir ou Tamejout, font cinq kilomètres pour rejoindre le CEM ou, plus loin, le lycée. Ce qui fait le bonheur des propriétaires de fourgons de transport. Ces derniers, malgré plusieurs navettes n’arrivent pas à satisfaire la demande, surtout aux heures de pointe.
Malheureusement, ce ne sont pas tous les enfants qui peuvent se permettre de monter dans les fourgons.
Les revenus de nombreux pères de famille ne leur permettent pas de subvenir aux besoins quotidiens de leurs enfants et encore moins payer le transport quatre fois par jour. En effet, pour se restaurer les élèves du CEM d’Ouaghzen qui ne dispose toujours pas de cantine, faut-il le souligner, sont obligés de rentrer chez eux, à midi.
C’est 40 DA (ce n’est pas peu) par enfant et par jour que les parents doivent débourser pour que leurs chérubins se rende à l’école à bord d’un véhicule. La majorité des élèves se résignent à prendre leur mal en patience et comptent sur leurs jambes. Ne craignant pas la marche, ils prennent la route dès sept heures, bravant le froid et les ténèbres pour arriver en classe transis et fatigués, mais à l’heure tout de même. Et c’est ainsi tous les jours. Sans transport ni cantine, on ne peut oser dire que tous les enfants ont les mêmes chances.
Pourtant, il fut un temps, où la plupart des villages étaient desservis par les autocars de la commune. Que sont devenus tous ces bus ?
Il est vrai que ce qu’ils rapportent (les bus) est insignifiant comparé aux dépenses générées par les pièces détachées et les réparations. Ce qui est par contre plus important que l’argent, ce sont les bonnes conditions de scolarité qu’on pourrait offrir à ces futurs cadres de la nation. Mais ça, c’est une autre histoire.
Nacer B.
