Des malades stomisés de la wilaya de Béjaïa, recourent aux “sachets de lait” et aux “bouteilles en plastique” pour pallier l’indisponibilité des fameuses poches médicales normalement réservées à leur usage. L’information ressort d’un communiqué rendu public par l’Association de stomisés de Béjaïa (ASB) qui se déclare “révoltée par le désintérêt qu’affichent les responsables des organismes concernés par l’approvisionnement du marché, dont l’ANAPH.
Soucieuse d’assister cette frange de malades “ayant des difficultés à vivre dignement leur handicap”, l’ASB clame ne trouver de l’aide qu’auprès des “bienfaiteurs et de quelques associations étrangères” pour se procurer ces poches de stomisés.
A cet effet, l’ASB lance un appel urgent aux ministères de la Santé et du Commerce ainsi qu’aux responsables de l’ONAAPH “pour intervenir de façon urgente en vue de solutionner le douloureux problème de l’indisponibilité des poches en quantité, et lever le grave équivoque qui est officiellement entretenu à savoir, que ses poches soient disponibles et accessibles à tous”.
Aussi, certains de ces stomisés ayant des moyens financiers suffisants tentent de se procurer cet “objet de valeur” auprès des pharmacies privées où ce consommable plus que nécessaire est cédé à 500 DA la poche. Ce qui est loin d’être à la portée de la majorité des stomisés, particulirement ceux issus de familles pauvres et dont la prise en charge, affirme l’ASB, est tributaire des dons de bienfaiteurs qui ne peuvent tout de même couvrir et satisfaire tous ces nécessiteux.
Cette situation de “vie acceptable” endurée par les stomisés de Béjaïa est la conséquence selon le constat de ladite association de “l’objectif de certains responsables qui privilégient la rentabilité à la solidarité”.
L’ASB dira qu’outre sa tâche d’user de tous ses moyens à se procurer des poches, néanmoins au profit des stomisés demunis, d’autres tâches aussi sont inscrits dans son programme.
ll s’agit par ailleurs d’organiser des rencontres, des séminaires et des sorties “afin d’aider ces personnes à sortir de leur isolement afin que chacun d’eux puisse évoluer et renforcer sa capacité à affronter le sort et surtout le regard des autres”. Après que l’association ait reçu la subvention de lancement et l’attribution d’un local par les autorités locales, ses membre songent à créer un centre d’entéro-stomathérapie pour recevoir, conseiller et soigner les malades.
Nadir Touati