Ali Hocine  »persona non grata »

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Après des mois de duel à fleurets mouchetés, les « conservateurs » du MDS,conduits par le SG par intérim, Ahmed Meliani,ont organisé, hier, au siège national du parti, une conférence de presse pour rendre compte du conseil national tenu jeudi dernier.

D’emblée, l’orateur, qui a exposé un tableau noir sur la situation que vit le pays, a condamné la décision d’interdiction de leur congrès qu’il juge « d’arbitraire et anticonstitutionnelle ».

Faisant son constat, l’orateur n’a pas été tendre envers le pouvoir. « L’Algérie est en panne », dira-t-il, en précisant que le pouvoir « est incapable d’initier une stratégie économique durable, et essaye de nous présenter les projets d’infrastructures comme une stratégie de développement » et d’ajouter qu’au « moment où le pays est riche, les Algériens vivent une situation de pauvreté sans précédent,il n’y a qu’à voir le taux de suicide, de harraga et de crimes organisés », sans occulter l’avènement du scandale Khalifa qu’il qualifie d »’arbre qui cache la forêt, car le système est fondé sur le clientélisme, d’où. la banalisation des scandales financiers »

Abordant les prochaines élections, point d’achoppement entre les antagonistes, il dira que « le pouvoir ne cherche qu’à se reproduire et à se légitimer par les urnes, sous une façade démocratique ». Toutefois, Meliani réitère son appel pour la construction d’un bloc démocratique capable de renverser les choses, condition sine qua non pour une éventuelle participation aux élections, avec en prime une garantie sur leur issue. Meliani se dit respectueux de l’éventuelle décision des Archs de participer aux prochaines élections, en soutenant que « le MDS soutiendra toujours les revendications démocratiques du mouvement ». Concernant la crise structurelle et organique que traverse son mouvement, Meliani se défend quant à l’existence de deux ailes au sein du MDS. Il rappelle que « Hocine Ali est tout bonnement exclu depuis le 31 août 2006, après avoir déserté le parti depuis avril dernier ». Selon lui, Hocine Ali et ses camarades ont tenté vainement, à deux reprises, d’organiser un congrès. Il ajoutera qu’il « peut venir assister au congrès comme simple militant », sans quoi, il sera considéré comme « persona non grata ».

Yassine Mohellebi

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