Certes, au début des années 90, le nombre d’associations créées avait redonné beaucoup d’espoir à ce mouvement.
Malheureusement, au fil des ans ce dernier a été réduit à néant à cause de plusieurs facteurs. On citera les blocages administratifs et surtout le manque de finances.
Actuellement, il ne reste qu’une ou deux associations qui essaient quelquefois d’animer la vie associative. Devant cette léthargie, la création de l’association Amgud a tout de même pallié à ce manque. Ainsi, on peut déjà dire qu’au vu de toutes les manifestations qu’elle a eu l’occasion d’organiser, ce n’est quand même pas rien : célébration des fêtes nationales généralement accompagnées de conférences et bien d’autres rendez-vous ne sont pas manqués. Après la semaine culturelle organisée à l’occasion de Yennayer, les responsables d’Amgud nous ont fait par de leurs projet.
On retiendra la création d’une section pour enfants en son sein, le lancement de l’enseignement de Tamazight pour deux niveaux. “Les enseignants de Tamazigh sont prêts à dispenser des cours d’initiation. Les portes de l’association sont ouvertes pour tous”, nous a déclaré M. Larbi Karim, président d’Amgud. Par ailleurs, nous avons appris que les membres de cette dernière se concertaient en vue de lancer une revue d’informations concernant la localité dans toutes ses dimensions : sociale, culturelle et sportive.
“Ce sera un espace qui sera ouvert à toutes les sensibilités de s’exprimer sur le développement de la région. La contribution de tout un chacun est la bienvenue. Il faudrait que tout le monde sache que peu de personnes sont au courant des problèmes et des soucis de la population à tous les niveaux de la vie. Certes, ce n’est pas une chose aisée, mais la participation de tous les segments de la société relèvera ce défi. Ce qui manque dans notre société c’est surtout la communication et les débats autour de toutes les questions inhérentes à la vie de la société”, a ajouté un autre membre actif de l’association. En tout cas, ce dernier interlocuteur a tout à fait raison quand on assiste au mutisme et à l’indifférence des uns et des autres.
Amar Ouramdane