Une guêpe ça pique et ça fait mal !

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La Dépêche de Kabylie : Du stéthoscope aux planches n’est-ce pas là deux activités diamétralement opposées ?

Abdellah Aggoune : Oui, c’est vrai. Et c’est mon frère Chérif Aggoune (réalisateur du 1er film d’expression amazigh), qui me poussa à faire “Ce Monologue”, ensuite l’inspiration m’est venue au cours de mon travail. Comme je suis toujours en contact avec les fans de tous âges et de différentes catégories sociales. Ceci pour vous dire que je le fait aussi par plaisir.

Le titre est Th’arzaz, ça pique non ?

ll Oui, ça pique, ça fait mal, mais beaucoup de gens pensent qu’elle (la guêpe) n’apporte rien de bénéfique, mais je leur dit qu’ils se trompent, la guêpe peut être un remède dans certains cas, et cela relève d’une vision scientifique, en tant que médecin.

De quoi ça parle ?

ll A vrai dire, j’ai touché un peu à tout.

C’est à dire… ?

ll Le cadre général est le village de Aïn Erssass, plus particulièrement le cabinet du Dr Arzaz et les acteurs sont le médecin et quelques-uns de ses patients, tous interprétés par moi-même. Ce monologue se compose de trois parties, et de cinq personnages typiquement algériens. Il y a Da Mohand Arezki, le conservateur, confronté à la ménopause de son épouse, Kaddour, l’émigré et ses problèmes de change, le troisième c’est ami El Hadj, le polygame abandonné, il y a aussi Aouicha confrontée à la perte de son hymen à la recherche d’un certificat de virginité, le dernier personnage enfin, est Moh “digitale”, le drogué.

En général ?

ll Le texte aborde les contradiction de la société algérienne et égratigne sans vraiment faire mal les politiques de l’époque entre les années 70 – 80 et début 90.

Combien de spectacles avez-vous donné ?

ll Le générale du One man show a eu lieu pour la première fois le 30 octobre 06 à la salle El Mouggar d’Alger. Puis une autre à Tizi Ouzou, prévue pour le 11 janvier mais reportée pour le 15 du même mois à cause du dernier festival, et bientôt il y aura une représentation qui est prévue pour ce jeudi 8 février au théâtre de Béjaïa à 18h.

Le public est-il réceptif ?

ll Ma transformation de médecin en acteur-humoriste ou comédien a connu une réussite qui a enchanté le public présent, plus de 500, et j’espère bien que ça plaît et plaira à tout le monde.

Votre point de vue d’artiste en Algérie ?

ll Il faut qu’il y ait des créations pour qu’il y ait des artistes, il faut encourager également les artistes surtout amateurs.

Propos réalisés par Nabila Belbachir

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