Vers une large alliance syndicale

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« Notre objectif est d’arriver au stade de l’alliance entre les organisations de commerçants et artisans et les syndicats autonomes ». C’est ce qu’a déclaré M.Mebarki, secrétaire national du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), lors d’une conférence de presse qui a été organisée, hier au siège de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). A cet effet, le conférencier a tenu à signaler que le syndicat a besoin d’un programme pour la mise en œuvre de l’alliance. Pour lui, « la pratique syndicale est le moteur de la société civile » et d’ajouter qu’ »il faut trouver l’équilibre entre les droits et les devoirs ». « Une alliance syndicale est une urgence afin de créer un rapport de force pour l’aboutissement de nos revendications les plus légitimes », a-t-il estimé. A ce sujet, le représentant du patronat a déploré l’inexistence d’un véritable exercice syndicale en Algerie.

« Le mouvement syndical est nouveau dans notre pays », a-t-il affirmé, en ajoutant qu’ “on n’a pas d’activité syndical ni de société civile ». Interrogé sur l’aide de l’Etat pour l’UGCAA, Mr Amar Saadi, son représentant, a affirmé « c’est un droit parmi d’autres que l’Etat doit assurer pour ce genre de syndicats ».

Rabah Fernan, secrétaire national de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), quant à lui, n’est pas allé par trente-six chemins pour confirmer la participation de l’UGCAA au prochains rendez-vous électoraux, à savoir les législatives et les locales dans les quarante-huit wilayas.

« Il faut un espace de concertation pour faire face à l’avenir. Les élections c’est pour bientôt, on veut y participer avec force », dit-il. Et d’ajouter « notre participation vise à défendre les droits des commerçants ainsi que ceux des consommateurs ». A ce propos, le même intervenant a précisé que la participation de l’UGCAA à ces rendez-vous se fera « soit en accord avec les partis politiques, ou bien sous forme de listes indépendantes ».

Avant de conclure, M. Mebarki a insisté sur la nécessaire révision de la loi n° 90-14 du 2 juin 1990, relative aux modalités d’exercices du droit syndical. « J’insiste sur la révision de cette loi afin de corriger nos erreurs et connaître notre vrai rôle dans ce mouvement syndical », a-t-il affirmé.

Nabila Belbachir

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