Entre boue et détritus

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Les pluies survenues ces derniers jours, si elles ont été bien accueillies par le commun des citoyens, les agriculteurs particulièrement ont toutefois contribuées à rendre impraticables certains endroits, déjà fragilisés par le laisser-aller.

Le marché de Boghni, côté fruits et légumes surtout, est quasi impénétrable, à cause de la boue, le port de bottes pour tout passant est indispensable.

Si on se réfère au proverbe selon lequel l’argent est bon serviteur et mauvais maître, il en ressort que les gestionnaires de ce marché dont le chiffre d’affaires se compte déjà sur le bout des doigts, la peur de voir son pécule baisser, jusqu’a abandonner ce lieu, cela frôle sans doute l’impensable, voire la folie de la possession.

Quand l’argent récuperé en grande pompe sur les droits d’entrée et droits d’étalage, ne sert pas à améliorer les conditions de travail de ces marchands et les conditions d’accueil et de circulation des clients, cette dégradation ne servira aucune des parties.

Et la preuve est déjà là : ceux non munis de bottes ont à maintes reprises rebroussé chemin, de peur de laisser leurs semelles dans la boue, ils préférent aller payer plus cher des fruits et légumes chez les commerçants d’à côté.

Mais pire encore, l’abandon de fruits et légumes pourris anarchiquement, à proximité des caisses de produits frais, donne le tournis, le risque de maladie n’est pas à écarter.

Devant les tas de ces produit avariés en voie de décomposition, d’où une odeur nauséabonde se dégage, on se rend compte que la vie humaine ne vaut rien devant l’argent.

Les services d’hygiène sont donc priés d’intervenir pour éviter des épidémies qui ne sauront tarder.

Si le marché à bestiaux sera transféré pour construction des locaux commerciaux pour jeunes, ce lieu insalubre qui fait toujours office de marché, nécessite un minimum de revêtement bitumineux, pour mériter le droit d’entrée et d’étalage qu’on prend soin de ne jamais oublier de réclamer.

Et qu’on ne vienne pas nous chanter que le client est roi, car il l’est sous d’autres cieux mais pas au marché de Boghni.

C. Larbi

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