Taux de mortalité en hausse des personnes âgées

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Depuis environ une année, il est enregistré une augmentation sensible de mortalité de la catégorie des personnes du troisième âge. En effet, il ne se passe pas une journée sans que des annonces d’un ou de plusieurs décès ne soient affiché aux endroits habituels sur les lieux publics. La majorité de ces affiches, qui selon la tradition comporte le nom du défunt, l’adresse et la date de la levée du corps, annoncent pour l’écrasante majorité le décès des personnes des deux sexes dont l’âge varie entre 70 et 90 ans, hormis ceux morts dans des accidents de la circulation souvent bien plus jeune. Les autres meurent de mort naturelle et pour la plupart des suites d’un arrêt cardiaque. Une mort subite mais foudroyante qui commence à prendre la forme d’une épidémie généralisée ciblant cette frange de la société de l’ancienne génération et sur laquelle doivent se pencher les services de la santé. A noter au passage que les statistiques que détiennent les hôpitaux en matière de mortalité des personnes âgées ne reflètent pas la réalité, ils ne détiennent pas non plus les chiffres exacts pour une période donnée, sachant que les personnes décédées en leurs domiciles ne sont pas déclarées aux services sanitaires car la plupart des parents déclarent ces décès aux services de l’état civil avec beaucoup de retard. Il en demeure que ceux qui ont une idée précise sur le taux de mortalité sont sans conteste les imams puisqu’ils sollicités pour les veillées et les oraisons funèbres. Selon le rituel religieux, ces imams peuvent beaucoup aider en matière de ce genre de statistique pour peu que leur tutelle les instruits à tenir un registre où seront inscrits tout les décès qu’ils présenteront périodiquement à l’état civil pour une mise à jour. L’année passée, le ministère de la Santé a procédé à la louable opération de dépistage du diabète à travers le territoire national. Cette large campagne a touchée la majorité des localités de l’intérieur du pays, une opération décidée suite aux taux élevés des diabétique. Sans être des spécialistes dans le domaine, nous pensons cependant qu’une campagne identique pour le dépistage et le recensement des malades cardiaques est plus qu’indispensable. Parions que le nombre des hypertendus n’est pas loin de celui des diabétiques, les maladies cardiaques peuvent être ajoutées aux maladies dites du siècle. De plus l’absence de sensibilisation à propos de cette maladie à travers les médias fait que dans les zones rurales la plupart des citoyens ne se rendent pas compte qu’ils sont atteints, ni même leur entourage, vu que les symptômes ne sont apparu qu’en phase finale. En attendant, c’est l’ancienne génération qui paye en vies, et ce par la négligence et le manque de prise en charge de cette maladie.

Omar Soualah

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