Sonatrach voit grand et ambitionne d’amplifier plus que jamais ses investissements en Afrique subsaharienne, notamment, après la dernière acquisition par notre pays d’un bloc d’exploration au Mali. C’est du moins ce qui ressort de l’intervention de Mohamed Meziane, P-DG de Sonatrach, lors de son passage hier sur les ondes de la Chaîne III.
L’Afrique se présente comme la prochaine cible de Sonatrach et constituera même, selon son premier responsable, le terrain de prédilection de la compagnie pétrolière algérienne afin de développer ses investissements. Et en ce sens, M.Méziane évoquera le dernier contrat signé avec le Mali portant sur l’exploration d’un bloc pétrolier. Un pays qui vient après la Libye et la Mauritanie et qui renferme de réelles potentialités. Interrogé sur le montant de l’ensemble de ces investissements, l’hôte de la Chaîne III répliquera que “c’est encore difficile de donner un chiffre car il y a l’engagement minimum dans ces contrats qui sont évalués entre 15 à 20 millions de dollars”.
Quant aux futurs investissements prévus en Amérique latine, le P-DG de Sonatrach fera savoir que l’entreprise qu’il dirige active assidûment pour avoir un deuxième bloc au Pérou, pays dans lequel l’Algérie a déjà investi pas moins de 700 millions de dollars avec la possibilité d’augmenter les enveloppes “si les opportunités sont intéressantes ”.
En ce qui concerne les futurs investissements, en amont, (exploration des gisements), M.Meziane soulignera qu’ils vont atteindre les 60%, tandis que ceux du gaz se situeront entre 50 et 70%. Une illustration, on ne peut plus claire, des ambitions affichées par Sonatrach pour conforter sa position dans le gaz, notamment après avoir réalisé un grand coup, en réussissant son partenariat avec l’Espagne et l’Italie.
Toujours en Europe, M.Meziani affirmera qu’ “en France, il est prévu d’écouler entre 1 et 2 milliards de m3 de gaz” et que “Sonatrach va développer, avec le groupe norvégien Statoil, la participation à deux blocs dont la compagnie nationale détiendra 20% ”.
En matière de gaz qui occupe une place, de plus en plus prépondérante, dans les projets de Sonatrach, il est fait savoir qu’une société de commercialisation du gaz verra le jour prochainement pour veiller à la réalisation de l’opération. M.Meziane enchaînera que Sonatrach compte mettre en valeur son GNL, ainsi que les gisements qui n’ont pas encore été développés et reviendra sur “le GNL qui sera acheminé sur la côte Est des Etats-Unis”, tout en précisant que “ le gaz algérien est vendu à 97% en Europe, qui représente un marché naturel pour l’Algérie”.
H.Hayet