C’est un poète très lu dans le monde. Ses poèmes mélodieux et envoûtants ne cessent d’être lus et traduits depuis fort longtemps.
Albert Samain est un immense poète français. Né le 3 avril 1858 à Lille il meurt en Seine-et-Oise le 18 août 1900. Fils d’un négociant en vins, il perd son père à quatorze ans, et doit, pour contribuer à la subsistance de sa nièce et de quatre frères et sœurs, quitter le lycée avant le baccalauréat et exercer dans la banque et le courtage de très modestes emplois. Muté à Paris en 1880, il entre l’année suivante, après d’infructueux essais de journalisme, à la préfecture en qualité d’expéditionnaire, et s’installe avec les siens dans un petit logis de la rue Saint-Martin. Ses premiers vers paraissent au Chat noir, car il vient d’adhérer, avec Louis Le Cardonnel, au groupe de « Nous autres », surtout formé de petits plumitifs du genre léger. Ses premiers poèmes valables ne remontent guère en deçà de la trentaine. A la fin de 1890, il compte, aux côtés d’Alfred Jules Henard, Edouard Sus et Louis Douait, parmi les fondateurs du Mercure de France. Il se décide à éditer ses œuvres sous le titre : Jardin de l’enfante. Il doit, comme Pierre Louis pour Aphrodite, à un généreux article de dans Le journal sa brusque célébrité. Couronné en 1897 par l’Académie, il est très heureux. D’une réédition augmentée de ses ouvrages, il n’en continue pas moins de mener une existence modeste et précaire, ne faisant aucun geste, aucune démarche pour exploiter un succès que l’on pouvait alors considérer comme une grande consécration. Bien qu’ayant adhéré sans réserve aux doctrines du symbolisme, et portant une grande admiration aux initiateurs de ce mouvement (Mallarmé, Moréas, Verlaine, Régnier), il se range tout de suite au nombre des disciples fervents et sans doute trop fidèles des maîtres et des « Fêtes galantes ». Il ne tente point d’élargir le cercle; il est peut-être le seul des poètes de à ne pas s’aventurer dans les sentiers des dit vers libres. Mais il demeure responsable, en dépit des jugements, d’une renommée importante. Il s’est mis au grec sans professeur; et se singularise dans l’une de ses œuvres très différente par le ton féerique et langoureux adopté. Mai sa santé lui donne de vives inquiétudes qui l’obligent à cesser toute activité urbaine et à accepter l’hospitalité de Bonheur à Tagny. C’est là que peu avant sa mort, il achève le fameux : Yohnme, un texte très mélodieux et bien élaboré. Ces deux actes qui seront représentés en 1901 (une année après sa mort) envoûte un grand public. C’est peut-être l’une de ses meilleures œuvres. Depuis, les écrits d’ Albert Samain ne cessent de connaître du succès.
Y. C.
