Sur une surface de 5000 m2, une vingtaine de pays, essentiellement du Bassin méditerranéen, de l’Asie et du continent européen, à l’image de la Turquie, l’Egypte, l’Espagne, l’Italie, le Japon, la Corée….ainsi que 200 entreprises activant dans le secteur marin et aquacole, dont 120 nationales prendront part au SIPA 2007.
Lors d’une conférence de presse animée hier par Toufik Rahmani, le directeur général de la Chambre algérienne de la pêche et de l’Aquaculture (CAPA), est revenu sur l’évaluation des préparatifs du SIPA 2007, les objectifs attendus par nos opérateurs économiques d’une telle manifestation commerciale ainsi que sur les différentes activités et programmes qui seront organisés en marge de l’exposition proprement économique et d’aménager au sein du SIPA, un espace de concertation et d’échanges pour les scientifiques, les chercheurs et les professionnels.
Souhaitant faire du secteur de la pêche, un pourvoyeur de richesses et d’emplois et ambitionnant de consolider et fructifier l’essor qu’a connu ce département depuis qu’il a été promu au rang de ministère en 1999, les pouvoirs publics ont envisagé de mettre à profit, à l’occasion du SIPA 2007, de nouvelles opportunités d’investissement et de partenariat, faire se rencontrer les opérateurs économiques, des industriels de la construction et de la réparation navale, des professionnels de la transformation et des fournisseurs, des assureurs et des banquiers, et enfin d’ouvrir des canaux sur les marchés nationaux et internationaux.
Par ailleurs, il sera procédé à l’organisation d’une palette de manifestations scientifiques et des workshops qui traiteront de l’évolution technologique du secteur et des thèmes inhérents aux nouveaux créneaux d’investissements, de production, de recherche et de commercialisation et qui permettront aux promoteurs algériens et étrangers de tisser des relations économiques fondées sur un intérêt mutuel durable en vue de la création de projets mixtes.
La nouveauté cette année, est que les responsables de la CAPA ont voulu donner un cachet typiquement professionnel à ce salon et pour ce faire, le grand public pourra accéder au SIPA 2007 durant des horaires fixés préalablement afin de permettre aux professionnels d’échanger leurs expériences et de conclure des contrats de coopération dans la sérénité. Toujours dans cette optique de professionnaliser cette manifestation, M.Rahmani nous a informé que ses services ont pris attache avec les chargés des affaires commerciales au niveau de 40 ambassades en Algérie pour inviter des délégations d’hommes d’affaires et d’opérateurs économiques qui ne pouvaient assister en tant qu’exposants, de se rendre dans notre pays en qualité de visiteurs professionnels.
Le poisson d’eau douce, qui n’est pas ancré dans les habitudes culinaires algériennes, sera alors à l’honneur lors d’une séance de dégustation, et des gastronomes internationaux seront conviés pour présenter au public une cuisine à base de ce produit.
Interrogé sur les prix du poisson, pas toujours à la portée du consommateur algérien, le DG de la CAPA rétorquera que cela répond aux lois de l’offre et de la demande et par conséquent de la production. Cette dernière ne peut accroître en l’absence de deux paramètres capitaux ; une flottille moderne et un personnel qualifié. Malheureusement, notre pêche a été longtemps artisanale et la flottille précaire. S’ajoutera à cela, le circuit de commercialisation qui échappe à tout contrôle, avec une multitude d’intermédiaires. Toutefois, M. Rahmani qui s’est voulu rassurant, avancera qu’en plus de la rénovation d’anciens navires et la modernisation de la flottille avec 303 projets réceptionnés dans le cadre du plan de relance, 251 acquisitions, tous métiers confondus (chalutiers, sardiniers, thoniers…) en cours de réalisation, une carte de formation du personnel de la mer et du recyclage des travailleurs en exercice est lancée par la tutelle.
H.Hayet
