L’activité industrielle marque le pas

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L’actuel débat sur le statut de la collectivité locale représentée par l’Assemblée communale ayant trait à l’octroi de plus de prérogatives aux instances locales à travers une logique de décentralisation qui passe bien évidemment par un réajustement structurel, pose (le débat) la problématique des moyens qui doivent caractériser le fonctionnement normal de ces APC. Le cas d’une base industrielle plutôt un Smig en termes d’activité économique et industrielle est malheureusement un des éléments qui bloquent la démarche réformiste. Ainsi, la commune des Ouadhias, à l’image de ces communes souffrantes est le bel exemple d’une circonscription en mal de perspectives économiques. Cette commune qui dispose pourtant d’une base infrastructurelle pouvant servir la dynamique économique, n’arrive pas à se détacher du lot des communes positionnées sur la trappe de la sphère économique. Cometal, l’usine de fabrication des produits métaux, a fermé ses portes depuis fort longtemps ; ses infrastructures touchées par l’inertie accueillent les visiteurs de la commune. Cette usine attend toujours un preneur dans le cadre des privations en cours. Le projet qui a suscité l’espoir chez la population des Ouadhias est incontestablement la nouvelle usine de fabrication. Production de l’eau minérale Lalla Khedidja, cette entreprise qui a été cédée à Cevital dans le cadre du processus de privatisation des entreprises publiques, pourrait redynamiser l’activité économique dans toute sa dimension pour une région qui voit ses enfants subir de plein fouet la crise du chômage. Cependant, cet élan d’espoir risque d’être stoppé par les nouvelles peu réjouissantes qui viennent des hauteurs d’Agouni Gueghrane sur lesquelles se situe la nouvelle unité, car suite à la persistance des blocages de certains riverains qui s’opposent au passage d’un raccourci du CW11 qui mènera à la nouvelle unité (d’une importance vitale pour Cevital) et qui ont poussé la direction de Cevital à suspendre les travaux – ce qui conduira au report de la date initiale prévue pour le lancement de la production. C’est ainsi que la commune des Ouadhias, face à cette réalité se trouve contrainte de subir la pression sociale (la gestion du dossier de l’IAIG a été toujours difficile). En termes d’initiatives “volontaristes” de la part des APC, visant à booster la vie économique dans leur territoire, celles-ci restent malheureusement éphémères au vu des moyens dérisoires mais surtout l’absence de mécanisme à mettre en œuvre pour une stratégie de relance du développement local. C’est justement dans cette optique que rentre en jeu le programme présidentiel consistant à doter toutes les communes d’Algérie de 100 locaux commerciaux destinés aux jeunes chômeurs. A Ouadhias par exemple, l’implantation de la deuxième tranche a buté sur le problème du site, initialement prévue à la cité Abane-Ramdane au nord de la commune. La réalisation de 600 locaux a été à plusieurs reprises ajournées. Le comité de ladite cité qui s’est réuni avec le chef de daïra des Ouadhias, a soulevé le problème du relogement impératif de la population qui ne cesse de s’accroître, une opération qui doit se faire, selon l’un des représentants des résidants de cette cité, sur “le site choisi pour l’implantation des 600 locaux, puisque c’est la seule poche de terrain disponible”. Ainsi, le manque de prérogatives, l’absence d’assiettes et autres contraintes liées à l’expropriation sont là pour bloquer une relance des activités économiques de la région, sans parler du climat général spécifique à la Kabylie, où la sécurité doit être de mise, le reste n’est que littérature…

A. Z.

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