Le paysage cinématographique amazigh vient de s’enrichir d’un nouveau-né qui vient d’être finalisé au grand bonheur des amateurs du 7e art.
Il s’agit, en fait d’un court-métrage intitulé : «Ne réussit dans la vie que celui qui a bon cœur», cette histoire est l’œuvre du scénariste Ali Djennadi qui dit avoir mis en exergue son expérience dans l’enseignement pour aboutir à écrire le scénario du film qui était, au préalable, une pièce théâtrale enrichie par la suite pour en faire un produit cinématographique fascinant.
D’ailleurs, faut-il le souligner, la projection de l’avant-première de ce film, mercredi dernier à la grande salle du spectacles de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou a drainé une foule nombreuse.
Ainsi donc, le film relate l’histoire d’un enseignant qui avait un attachement envers sa collègue de travail, Nadia, et qui n’est autre que la fille du directeur de l’école. Kamel, puisque c’est de lui qu’il s’agit, condamné par une timidité atroce, n’arrive pas à exprimer ses sentiments à l’égard de Nadia qu’après moult tentatives.
Mais cela n’a malheureusement pas suffi pour que Kamel puisse demander la main de sa bien-aimée, car il fallait avoir l’aval du père de cette dernière pour un éventuel mariage. Cependant, cela n’a pas été tout chose aisée pour le pauvre enseignant, qui finira par être chassé de l’établissement par le premier responsables.
A partir de là, il quittera l’école pour aller travailler sous d’autres «cieux plus cléments» jusqu’à ce qu’il soit, par la suite, rappelé par le même directeur pour rejoindre son poste à l’école.
Son retour aux «sources» n’est pas sans résultat sur sa vie sentimentale qui le confortera surtout après la reconnaissance du directeur des qualités indéniables dont jouissaient Kamel et d’accepter, de coup, de lui donner sa fille en mariage. En somme, en un mot, Kamel, qui a bon cœur, a bel et bien réussi à concrétiser son vœu.
Par ailleurs, s’agissant du déroulement du tournage de ce film, Kamel Dekal, responsable de la préparation artistique de ce court-métrage, reconnaît que la réalisation de ce produit est due essentiellement à la volonté et la motivation inouïe de tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la mise en application de ce projet.
Dans le même ordre d’idées, Chabane Ameur, comédien ayant assuré le rôle du directeur de l’école, estime, pour sa part, que le cinéma d’expression amazigh se trouve toujours en difficultés. Il y a, selon lui, un manque énorme pour son développement et son épanouissement. «Nous avons tourné ce film avec des moyens vraiment dérisoires, mais rien n’empêche que nous l’avons réalisé grâce, bien sûr, à la volonté de tous ceux qui ont contribué pour que ce film soit aujourd’hui projeté, à l’occasion de la Saint-Valentin, une journée qui est en relation directe avec le contenu du film», a-t-il dit.
Enfin, il est utile de souligner que le film a été réalisé sous l’égide de l’association culturelle «El hurma» de Tizi Ouzou. Notons aussi que travail de montage a été assuré par la boîte audio visuelle Belloua production de Redjaouna.
A.H