Le chanteur suscite l’ire de ses amis

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l Au lendemain de la présentation de l’émission hebdomadaire “Saraha Raha”, animé par le sympathique Tayeb à partir de vingt-et-une heure, tous les mardis sur la chaîne de l’ENTV, un groupe de plus d’une dizaine de citoyens s’est déplacé de Draâ El-Mizan pour exprimer toute leur amertume. En effet, ce n’est pas à l’encontre de cette émission qu’ils éprouvent ce sentiment mais à l’adresse d’un des invités qui n’est autre que le chanteur “Hasnaoui Amechtouh” et également leur ami d’enfance. “Normalement, comme l’indique le titre de l’émission “Saraha Raha”, les invités se doivent par principe et par respect d’être fidèles à cette nomination et en répondant en toute sincérité aux questions. Mais tel n’a pas été le cas pour l’invité du jour qui semblait être frappé par une amnésie ou est-il ingrat à ce point”, nous déclare l’un de nos interlocuteurs. Ainsi, chacun de nos interlocuteurs nous apprenait que le chanteur Hasnaoui Amechtouh dont les parents sont originaires de la localité des Ouacifs, est né et grandi à Draâ El-Mizan. Il est comme eux, un enfant de la cité “Indépendance” (ex-cité de liège). “Moh N’Da M’Barek, Da M’Barek est le grand-père de Hasnaoui Amechtouh, alors que son père Tayeb était tailleur et a grandi avec nous à la “cité”. C’était notre ami, nous l’aimions et nous sommes toujours fiers de lui tout en étant ses véritables fans car nous avions chanté ensemble, joué ensemble, avons fait les mêmes bêtises alors nous ne comprenons pas pourquoi il a ignoré tout de cette enfance et adolescence qu’il a passées à Draâ El-Mizan ?”, s’interroge M. Rabah Hassani, directeur de l’Agence locale de la SAA. Pour M. Kara, un autre ami d’enfance, Hasnaoui Amechtouh se devait, de rendre un grand hommage à celui qui, le premier lui avait appris à gratter sur une guitare et qui n’est autre que Kara Slimane dit “Slimane Laâdjmi”, chanteur local très connu – anime particulièrement les fêtes familiales – il est fonctionnaire actuellement à l’APC. “C’est Slimane Laâdjmi qui lui a appris à jouer de la guitare comme à nous tous d’ailleurs. Il fût notre premier maître”, nous a confié M. Kara qui reconnaît que le petit Moh N’Da M’Barek, de son vrai nom Aït Rahmane Madjid était très attiré dès son enfance par le grand maître, feu Cheikh El Hasnaoui. “Je me souviens, encore petit morveux de sept ou huit ans, il avait confectionné un tambourin avec les anciens bidons d’huile de cinq litres qu’il accrochait à son cou et chantait durant toute la journée à travers notre quartier la chanson de Cheikh El Hasnaoui “Madan Akoussand, Madh Natsa Ijah Arayiss”. Pour Saïd, qui garde toute son amitié pour l’artiste Hasnaoui Amechtouh, dont il est fier du parcours comme chanteur et interprète de la chanson Kabyle, ce fait de les avoir non seulement ignoré et d’avoir fait la même chose pour leur localité est inadmissible. “Ce qu’a fait Moh N’Da M’Barek est vraiment impardonnable et je ne pense pas que nous puissions l’oublier, bien que durant toutes ces années — nous dépassons tous la cinquantaine — nous restons au fond de nous-mêmes les mêmes mômes dont les souvenirs restent impérissables, tel que celui où il me disait si je voulais travailler pour lui ? — Je répondais toujours par l’affirmative et alors il m’expliquait que ma tâche consisterait à tamiser l’eau, attacher les bêtes pour un salaire de “Zoudj Allaf” par jour. Avant de nous quitter, nos visiteurs bien que très déçus par la prestation de leur ancien ami n’en gardent pas moins l’espoir de le voir rectifier son erreur.

Essaïd N’Aït Kaci

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