Le rattrapage en question

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“La prévention du suicide ne se fait pas 5 minutes avant, mais 5 semaines, 5 mois ou 5 ans auparavant ». Pr Chiapello

Oui, si une oreille dans son entourage lui est tendue. En effet, en l’absence de communication appropriée et spécialisée sur la prévention du suicide, l’entourage familial ou les amis de personnes désespérées, reste les mieux placé pour décrypter les SOS lancés par le suicidaire. Seulement, cet entourage – c’est là qu’interviennent les services de la DSP, de la DAS et la cellule d’écoute – doit au préalable être informé. Le suicide ne se produit pas sans avertissement. Généralement, les personnes suicidaires envoient des messages et des indices qui annoncent leurs intentions pour alerter leur entourage. Ce sont des appels à l’aide, des restes d’espoir. Et ce sont ces indices et avertissements que la famille, en premier lieu, devrait interpréter pour prévenir. Cette famille devrait savoir que le suicidaire passe par plusieurs étapes avant de se résigner au geste ultime à l’acte. Des signes, comme le mutisme, l’insomnie, le manque d’appétit, l’absence d’intérêt pour toute forme de travail ou déclin de l’activité scolaire sont autant d’appels de détresse qui renseignent sur l’état d’esprit d’une personne qui n’extériorise pas ses sentiments et sa colère. L’intervention est salutaire, estiment les spécialistes, avant l’étape ultime.

Ce jeune adolescent de 14 ans qui s’est donné la mort alors qu’il n’est même en âge d’en définir le concept aurait pu être arrêté dans sa descente aux enfers par un entourage averti. Pourtant, ni ses enseignants, ni ses amis, ni encore sa famille n’avaient vu sa détresse.

L’information doit donc sortir du cadre ‘’conférence-débat’’ pour aller toucher les établissements scolaires et les populations rurales. La démarche devrait essentiellement se focaliser sur les signes précurseurs et les attitudes à adopter.

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