“Celui qui se donne la mort voudrait vivre ! » dixit Schopenhauer. On a beau maîtriser la psychologie d’un suicidaire et identifier ses signes symptomatiques, il n’en demeure pas moins que cela ne sauvera pas les vies, si cette science théorique ne colle pas à la sociologie du terrain. Un déphasage criard est relevé entre les ‘’structures compétentes ’’ ayant les moyens d’aller au devant du suicidaire et ce dernier.
Notre intérêt à ce phénomène nous a conduit vers ces ‘’structures’’. La cellule d’écoute implantée au Centre d’information et d’animation de la jeunesse (CIAJ) nous a ouvert ses portes. La psychologue que nous y avons trouvé nous expliquera que la cellule est à l’écoute de tout le monde.
Dans ‘’tout le monde’’, il y a forcément le suicidaire potentiel.
Mais combien sont-ils parmi les personnes en détresse et, surtout, leurs familles à connaître l’existence de cette cellule ? Pas grand monde, à l’exception de quelques Bouiris qui connaissent le CIAJ. Or, le mal touche essentiellement les zones reculées.
Cette cellule serait donc d’une grande utilité et relativement efficace si elle étend son champ d’action au-delà du chef-lieu de la wilaya.
T.O.A
