Les citoyens ferment la RN5 et la RN15

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Les citoyens du chef-lieu de la commune d’Ahnif ont procédé tôt dans la matinée d’hier à la fermeture des deux principaux axes routiers (RN 5 et RN 15) qui desservent toute la partie Est du pays et cela pour protester contre « la sourde oreille que font les autorités locales à leurs légitimes doléances qui se résument en la fermeture de la décharge publique ». Celle-ci occupe environs 04 hectares en bordure du lit d’Assif N’Sahel, à moins de 100m à vol d’oiseau de la Cité la gare.Les retombées de cette décharge qui est en fait un dépotoir sauvage non aménagé alimenté par plusieurs communes dont celle de M’chedallah sont multiples. A commencer par l’incinération des montagnes de déchets par la mise à feu dont les volutes de fumées noire acariâtre indisposent sérieusement les riverains dont un grand nombre ont contracté des maladies chroniques tel que l’asthme, les bronchites et d’autres maladies broncho-pulmonaires. A cela s’ajoute une pollution à grande échelle de la nappe phréatique dont une bonne partie se situe au dessous de l’emplacement de cette décharge. C’est un important réservoir souterrain d’eau potable qui alimente une dizaine de forages destinés à l’AEP et à l’irrigation de plusieurs vergers de céréalicultures, d’arboricultures et de maraichers des fermes relevant des EAICS mitoyennes de ce dépotoir géant à l’origine d’une pollution à grande échelle et aux incalculables retombées négatives tant sur l’environnement que sur la santé publique. Cet état de fait qui avait été souligné à plusieurs reprises dans ces mêmes colonnes a fait réagir les autorités de la wilaya qui ont attribué le projet d’un CET intercommunale au niveau de la commune d’Ahnif. Ce projet avait été confié depuis 02 ans à une entreprise, malheureusement plusieurs contraintes ont sensiblement ralenti l’avancement des travaux. Joint par téléphone, le maire d’Ahnif, M. SAOUDI Djamel affirmera que la dernière phase de cet ouvrage qui est l’aménagement de l’indispensable centre de tri n’est pas encore lancée ; ce qui revient à conclure que la mise en service de ce CET tant attendu risque d’être retardée encore malgré l’urgence que revêt cette opération. Lors de notre passage sur les lieux de la protestation hier matin, aucune autorité n’était présente malgré les énormes bouchons de la circulation qui se sont formés à la suite de la fermeture par une centaine de citoyens des deux axes routiers à l’aide de pierres et de pneus enflammés.                    

  Oulaid Soualah

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