Intensification des combats contre les hordes islamistes armées

Partager

l Les forces locales de l’ANP n’ont pratiquement connu aucun répit depuis une semaine. Elles encerclaient hier encore de nombreux maquis dans les wilayas de Boumerdès et Bouira. Les bombardements des mortiers se faisaient entendre la veille, ici et là, par intermittence. Ce samedi matin, deux ou trois hélicoptères de combat survolaient à intervalles réguliers les massifs d’Ouled Boudoukhane, Beggass et Lalla Moussaâd. Des raids aériens se sont concentrés, a-t-on indiqué, sur les vallées et la dense végétation jouxtant l’agglomération d’Imouthas entre Chabet El Ameur et Tizi-Ghennif. Les dites frappes aeriennes, relayant celle de l’artillerie classique, ont creusé au niveau des tanières circonscrites des trous profonds.

Embasement systématique du périmètre ciblé provoquant l’explosion des mines et surtout a-t-on supposé des campements de l’ex-GSPC. L’engagement de l’ANP aura tout au moins permis de détruire un nombre indéterminé de casemates de la horde sanguinaire traquée et dont on ne peut, en pareille circonstance, avoir une idée précise sur le nombre d’éléments éléminés. L’on explique que de nombreuses zones sensibles sont torpillées de loin, mais selon un calcul précis effectué par les pilotes d’hélicopteres de combat disposant d’un radar permettant l’identification des cibles au sol.

L’engagement des détachements locaux de l’armée s’inscrit également sur un temps assez long. Dès notre arrivée hier à Souk El Had, une source proche des services de sécurité nous montre les chemins qui serpentent à travers les collines environnantes. Il précise que d’autres contingents de l’ANP viennent de gagner les crêtes pour renforcer le quadrillage des zones de combat. L’on cite particulièrement la vallée de Azzoune, souvent utilisée par les groupuscules de terroristes comme couloir d’infiltration vers le douar de Quedara, déserté par ses habitants depuis 1995 à cause des exactions de l’islamisme armé et d’autres hameaux relevant de Beni Amrane cette zone fut le théâtre d’une opération presque similaire durant l’été dernier avec comme bilan l’élémination de quatre terroristes, la capture de deux autres en plus de la destruction de plusieurs casemates, dont l’une faisait office d’infirmerie pour les commandos de l’islamisme armé. L’armée se redéploie dans ces monts escarpés, considérés comme base de repli des groupes terroristes, tout en renforçant ses postes de contrôle sur les différents tronçons de route reliant les villes de Boumerdès à celles de Tizi-Ouzou ou Bouira. Une information persistante fait état, dans cette optique, de l’arrestation d’au moins deux éléments de l’ex-GSPC dont l’un aux alentours de Chabet El Ameur. Mais le bilan de l’offensive de l’ANP ayant son prolongement du côté de Draâ El Mizan, notamment dans la forêt de Boumahni, n’est pas officiellement rendu public.

L’anéantissement définitif de l’hydre islamiste est conditionnée selon les observateurs de la scène sécuritaire, par une maîtrise du renseignement sur ses faits et gestes et le démantellement de ses filières clandestines. En amont, la politique de rupture effective avec l’intégrisme devrait être en urgence appliquée. Il n’y a pas d’autres alternative, si l’on veut eradiquer la gangrène terroriste. “Nous sommes en face de hordes sanguinaires semant la mort par conviction religieuse” fait remarquer, à juste titre, un officier d’une structure étatique de sécurité luttant contre le terrorisme.

Salim Haddou.

Partager