Les représentants de 72 familles sinistrées de trois communes de l’est de Boumerdès ont observé hier une journée de protestation devant le siège du chef-lieu de wilaya précité.
Une seule et unique revendication est à l’ordre du jour de cette manifestation pacifique : la perception des indemnisations promises par les pouvoirs publics dans le cadre de la gestion post-séisme. Après avoir bénéficié d’un reclassement de leurs bâtisses endommagées de la catégorie vert 1 à celle du vert 2 et orange 3 ouvrant droit aux dites indemnisations – et ce grâce à l’intervention du wali, il y a une année – les familles concernées dont la plupart sont originaires des Issers se sont heurtées aux atermoiements de l’administration concernée.
“Nos habitations sont reclassées suite à une expertise des services du CTC, mais la commission installée au niveau de la daïra pour débloquer les montants d’indemnisation en question n’a fait qu’empiler nos dossiers”, s’inquiètent les protestataires interrogés.
“Nos souffrances datent depuis l’effroyable nuit du 21 mai 2003”, ont-ils ajouté.
35 familles à Isser, 25 à Timzrit et 12 autres à Chabet El Ameur attendant impatiemment ces aides financières – variant entre 200 000 DA et 400 000 DA pour pouvoir réhabiliter leurs maisons individuelles partiellement endommagés lors du cataclysme. Composée d’une dizaine d’éléments, une délégation des protestataires a pris attache en début d’après-midi avec un responsable local qui les a orientés vers la Direction du logement et des équipements publics. Celle-ci a demandés chaque famille concernée de justifier l’acquisition de sa bâtisse par la présentation d’une facture d’électricité. Or, certains postulants ne disposent que d’un compteur collectif.
La wilaya promet, cependant, de prendre en charge les différents cas de sinistrés restés en suspens jusque-là.
Salim Haddou