Dans la commune d’Aït Khelil (11 km de Mekla), la population est consternée par la prolifération des décharges anarchiques et sauvages, à travers la quasi totalité de leurs villages.
En effet, tout le long du CW 150 menant de cette municipalité, où vivent quelque 13 000 habitants, jusqu’à Mékla, chef-lieu de daïra, des dépotoirs d’ordures jouxtent la chaussée offrant aux regards un décor des plus désolants. Jadis, chaque village aménageait sa propre décharge, et se chargeait de son entretien ; ce qui faisait que ces décharges se trouvaient en quelque sorte occultées du fait que les villageois préféraient les implanter dans les quartiers les plus reculés de leurs villages loin des habitations et généralement près des fleuves. Néanmoins, comme dit l’adage : autre temps autres mœurs. Ces dernières années, avec le fléchissement du travail des comités de village qui ne veillent plus sur le cadre de vie de leurs concitoyens et l’incivisme avéré de ces derniers, on constate que l’environnement se dégrade de plus en plus dans cette région montagneuse. Cette dégradation de l’environnement aura certainement un impact négatif sur la santé des habitants, d’autant plus que la verdure qu’on présentait pour être le poumon écologique de la région, a laissé place à des odeurs nauséabondes dégagée par ces décharges et respirées par les citoyens. Aucun village n’échappe à cette situation regrettable, et les citoyens interrogés se demandent où est le rôle de l’APC dans tout ça. Ils estiment que leurs représentants dans l’exécutif communal doivent se pencher sur ce problème crucial, en tentant de trouver une solution à ce phénomène qui ne cesse de prendre des proportions alarmantes. A rappeler que la commune d’Aït Khelili, et en dépit de la richesse de son parc routier, ne dispose toujours pas d’un service de voirie, et au grand dam des habitants, l’opération de collecte d’ordures n’est toujours pas assurée. L’argument soulevé à chaque fois par les responsables communaux est l’absence d’une décharge communale. Selon l’administration communale, à quoi servirait l’opération de la collecte de déchets ménagers si la décharge communale ou du moins intercommunale fait encore défaut ?
Mad. M.
