L’enjeu Internet

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La célébration de la journée internationale de la langue maternelle donnera lieu, mercredi et jeudi, à Paris, à plusieurs événements qui mettront la promotion de ce patrimoine linguistique au centre des débats. Nombre de personnalités internationales et d’intellectuels, à l’instar l’écrivain Assia Djebar, membre de l’Académie Française, sont attendus pour animer les différentes rencontres et tables rondes prévues au siège de l’Unesco. « Une mère à écrire », « le multilinguisme et la place des langues maternelles dans l’éducation », « la philosophie au crible des mots », sont entre autres thèmes qui seront débattus à l’occasion de tables rondes et de rencontres-débats. Ces dernières seront complétées par un atelier sur le thème, « mesurer les langues dans le cyberespace: expériences récentes ». Le séminaire donnera la parole à plusieurs spécialistes, dont M. Adama Samassekou, de l’Académie africaine des langues (ACALAN) et Yoshiki Mikama, qui conduit le projet « Observatoire des langues (LPO) ». Cette rencontre permettra, ainsi, de présenter la « méthodologie de l’étude » et la manière de « bien définir le multilinguisme dans l’Internet ». Il est prévu, selon l’Unesco, le lancement de la publication « Comment assurer la présence d’une langue dans le cyberespace », version française. Les participants auront également l’occasion d’examiner la possibilité de mettre sur pied un réseau et un plan pour promouvoir le multilinguisme et l’égalité d’accès au cyberespace. L’une des expériences à présenter lors de cette rencontre, est « l’Initiative B@bel » lancée par l’Unesco. Ce projet utilise « les Technologies de l’information et de la communication (TIC) dans le but de préserver la diversité linguistique et culturelle, et de protéger les langues en danger. En outre, il encourage le multilinguisme sur la Toile afin de rendre plus équitable l’accès à son contenu et à ses services pour les utilisateurs du monde entier », indique l’Organisation onusienne. « Plus de 90 % du contenu sur Internet existe en 12 langues uniquement, ignorant ainsi les autres langues du monde, estimées à 6.000, qui se voient exclues de cet important média » a indiqué la même organisation. « Les besoins des pays en voie de développement et en transition sont particulièrement visés, afin de garantir aux populations l’accès à l’information et d’appuyer leur participation dans la société où l’information est un élément clé au développement humain et à la qualité de la vie », ajoute l’Unesco.

Nabila Belbachir

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