A l’occasion de la Journée nationale de la ville, El Hadi Khaldi, ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels a effectué dans la matinée de lundi, une visite à Tizi Ouzou. Le ministre a été accueilli par le wali, El Hocine Mazouz. Dès son arrivée, il a effectué une visite au CEM Bellil-Mohamed. A l’occasion, une exposition sur la ville de Tizi a été organisée. Par la suite, le ministre a été invité à assister à un cours sur ce sujet dans l’une des salles de cet établissement. Khaldi et la délégation qui l’accompagnait, ont écouté assisté attentivement pendant près d’une demi-heure ce cours sur la ville. Ils ont apprécié l’attention des élèves et les motivations de l’enseignante, allant dans le sens d’inculquer aux collégiens l’importance que revêt le respect de la propreté, de l’architecture et l’organisation de la ville. La délégation s’est rendue par la suite à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri. Le ministre a eu à visiter une exposition photo sur la ville de Tizi Ouzou. Certaines de ces photos datent de 1903. En plus de l’exposition photo, le préau de la salle de spectacle était occupé par d’autres stands, à l’exemple de celui réservé aux jeunes inventeurs, réalisateurs de maquettes, etc.
Le ministre a tenu un discours devant une nombreuse assistance. Il a rappelé que cette journée nationale consacrée à la ville a été instaurée depuis la promulgation le 20 février 2006 d’une loi portant la définition et la gestion d’une ville.
“J’ai constaté une grande anarchie dans cette ville. Tizi mérite mieux et devra relever le défi”, a-t-il déclaré. Il a expliqué que le problème n’est pas uniquement celui des responsables mais celui de toute la société qui doit se mobiliser pour créer un meilleur espace de vie. “Si vous ne pouvez pas faire avancer la vill, faites-là revenir néanmoins à son image des années 70”, ironise-t-il.
Par ailleurs, il a déclaré que la wilaya a bénéficié d’un budget de plus de 2 000 milliards de centimes, le ministre n’a cessé de déplorer la détérioration et l’anarchie qui caractérise le chef-lieu. “Certaines petites villes de la wilaya, à l’exemple de Tigzirt et de Azzefoun sont plus propres et plus belles que Tizi Ouzou”, assure-t-il.
Par ailleurs, il a déclaré que la wilaya a bénéficié d’un budget de plus de 2 000 milliards de centimes. Le ministre ne cessait de déplorer la déterioration et l’anarchie qui caractérise le chef-lieu. “Certaines petites villes de la wilaya, à l’exemple de Tigzirt et d’Azzefoun, sont plus propres et plus belles que Tizi Ouzou”, déclare-t-il.
Selon le ministre, d’autres wilayas sont dans le même état et de se poser la question “sommes-nous propres ?”
Il cite en anecdote, la maxime de sociologues qui auraient constaté que “les Algériens transforment les villes en campagne”. Il cite les wilayas de Sétif et Bordj Bou Arréridj lesquelles, selon lui seraient les premières villes du pays sur le plan de la propreté particulièrement. Il a aussi rappelé la phrase de l’enseignante du CEM Bellil qui a déclaré, devant ses élèves, que l’état d’une ville est le miroir de la société.
Evidemment, à travers ces critiques, le ministre cherche à susciter un sursaut d’orgueil chez les responsables et les citoyens de la wilaya. “Tizi Ouzou est la wilaya où le taux d’analphabètes est le plus faible. Elle est une ville universitaire qui compte plus de 30 000 étudiants. Elle est capable de se prendre en charge pour faire la mue et redorer son blason”, déclare-t-il.
Pour ce faire, il a appelé à l’implication de toute la société et la création de comités de quartier, de bâtiments, d’associations communales et wilayales en vue de protéger la ville et veiller à son image de marque.
L’Etat organisera au courant de cette année, une compétition nationale à travers laquelle l’on sélectionnera les trois meilleures villes. “Si vous êtes compétitif, inscrivez-vous dans cette compétition. Ce n’est pas l’Etat ou les responsables qui vont présenter la candidature de Tizi à cette compétition mais ça sera la société civile. Je sais que vous avez le “Nif” (honneur) de faire en sorte que votre ville soit la meilleure”, a-t-il conclut.
La fête consacré à la ville s’est clôturé par une conférence animée par les membres de la coordination locale de soutien au président de la République présidée par M. Khodja. Dans leurs interventions, les animateurs ont eux aussi souligné l’importance et la nécessité d’améliorer l’image de Tizi àr tous les plans.
Mourad Hammami