Depuis quelques années, les campagnes contre le tabac et ses méfaits se sont multipliées. Tous les fumeurs ou presque savent à quoi ils s’exposent : maladies cardiovasculaires, cancer, troubles divers… Beaucoup continuent quand même à fumer, par accoutumance mais surtout par inconscience.
Si on peut encore admonester des mineurs, voire intervenir pour leur faire abandonner la cigarette, on ne peut exercer de pression sur des adultes qui, après tout, ont le droit d’agir comme ils veulent, surtout quand il s’agit de leur vie privée.
Cependant, ‘’le droit de fumer’’ de ces perrsonnes doit s’arrêter là où le droit de ceux qui ne fument pas commence. Or, il suffit de se rendre dans les établissements publics pour constater que le droit des non fumeurs est souvent bafoué. En dépit des affiches indiquant qu’il est interdit de fumer, des dizaines de cigarettes brûlent, enfumant l’atmosphère de lieux souvent fermés. Postes, banques, superettes, boutiques diverses, aucun lieu n’est épargné.
Jusque dans les écoles où des enseignants ou des responsables administratifs fument, se donnant en spectacle à des enfants… auxquels on interdit de fumer. Jusque dans les hôpitaux où des médecins ou des infirmiers, au courant des méfaits du tabac, fument, foulant les règles élémentaires de l’hygiène. Certes, les fumeurs sont responsables de leur vie, mais ce qu’ils ne savent pas ou feignent d’ignorer, c’est qu’ils mettent aussi la vie des autres en danger.
Le tabagisme passif, c’est-à-dire le fait d’inhaler la fumée des autres, tue autant que le tabagisme actif. Alors, il est temps d’interdire la cigarette dans les lieux publics.
S. Aït Larba
