L’ UDR opte pour des listes communes

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“L’Union pour la démocratie et la république (UDR) participera aux prochaines élections législatives», c’est ce qu’a déclaré, hier, son secrétaire général Amara Benyounes, lors d’une rencontre organique pour les fédérations du centre. Le dernier-né dans le camp des démocrates, après la rencontre de la semaine dernière à Oran, regroupant toute la région de l’Ouest, et celle d’hier, à Constantine, pour la région Est, a, par le biais de son leader, passé en revue nombre de points relatifs à la situation organique de son parti, mais aussi, les élections législatives ainsi que la situation politique et sociale du pays. D’emblée, M. Benyounes, a invité ses militants à être prêts pour le rendez-vous électoral, annoncé, pour rappel, pour le 17 mai prochain. En effet, la rencontre d’hier a permis aux présents de discuter et de débattre des préparatifs pour la participation du parti à la prochaine échéance électorale. A ce sujet, le secrétaire général de l’UDR, a indiqué que sa formation politique sera présente aux élections législatives, par la voie des listes communes avec d’autres partis politiques. A cet effet, l’orateur a tenu à signaler que des contacts très avancés ont été établis avec ces partenaires. « Ce que je peux vous dire aujourd’hui, c’est qu’on est à un stade avancé de négociation », a-t-il souligné. Quelles sont ces formations concernées par cette opération ? Le numéro un de l’UDR, s’est contenté de dire qu’il s’agit des partis de la mouvance démocratique, des personnalités politiques, ainsi que des représentants de la société civile. Y aura-t-il des listes communes avec les partis de l’alliance présidentielle, M A Benyounes, répondra par la négative.

«La semaine prochaine, on annoncera officiellement dans une conférence de presse commune, notre participation à ces élections dans des listes communes ». Sur ce plan, le premier responsable de l’UDR, a, d’ores et déjà, invité les responsables des fédérations du Centre à organiser des assemblées générales pour sensibiliser les militants et sympathisants sur l’importance du vote et recueillir en même temps des candidats potentiels. L’objectif principal de cette participation, n’est pas, aux yeux de Amara Benyounes, gagner ces élections, qui demeurent d’ailleurs « le rêve » de toutes les formations politiques, mais de bâtir un front démocratique et républicain pour faire barrage à une résurrection de l’hydre islamiste. « La priorité des priorités pour nous, est l’union des forces démocratiques et républicaines pour contrecarrer le courant islamo-conservateur», lance-t-il.

« La nomination de Belkahdem est un coup dur pour la République »

Evoquant la situation politique actuelle, M. Amara Benyounes a, d’abord, tiré à boulets rouges sur l’alliance présidentielle. Celle-ci, crée dans le cadre du soutien au programme du président de la République, n’agit que dans l’intérêt étroit de ses membres. Pour étayer ses propos, l’ancien ministre de la Santé, a rappelé que les trois partis formant l’Alliance présidentielle, à savoir le RND, le FLN et le MSP, n’ont jamais su conjuguer le verbe s’entendre sur un projet politique, même si c’est l’œuvre du président, sauf celui de …la lutte anti-acridienne. Il dira à ce propos que « le président de la République s’est plaint, à maintes reprises, de la façon par laquelle ont été interprétés sur le terrain ses projets par les membres de l’Alliance présidentielle ». Dans le même ordre d’idées, le secrétaire général de l’UDR n’a pas ménagé l’actuel chef du gouvernement, M. Belkhadem, dont il qualifie la nomination à la tête de l’Exécutif de «danger pour la République et pour le courant républicain».Tout en rappelant que «l’UDR était le premier parti à avoir dénoncé sa nomination», l’orateur, fidèle a son franc-parler, a tenu à signaler que l’actuel chef du gouvernement, était bel et bien signataire du contrat de Rome, incarnant toujours le courant islamo-conservateur. Une position que Belkhadem, selon Amara Benyounes, assume pleinement et sans gêne. S’agissant du procès Khalifa, le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et la République (UDR), considère qu’il y a, une donne positive car «pour la première fois, un tel procès a lieu depuis l’Indépendance», surtout que par le passé, de multiples scandales n’ont pu être jugés. Il estime par ailleurs que la transparence qui caractérise le déroulement du procès, notamment la présence de la presse nationale, est aussi un signe positif. La situation sécuritaire, a été, quant à elle, évoquée par le numéro un de l’UDR. En effet, le SG a vivement condamné les derniers attentats terroristes de Boumerdes et de Tizi Ouzou, qui ont fait des victimes parmi les éléments des forces de sécurité et des citoyens. Il est à signaler qu’une autre rencontre sera organisée prochainement en France.

Salah Benreguia

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