Importation de pommes de terre du Canada

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Afin de venir à bout de la rareté de la pomme de terre et éventuellement la baisse de son prix trop cher imposé aux consommateurs. L’Algérie via la Chambre nationale de l’agriculture a, après un accord avec le gouvernement canadien, décidé d’importer une bonne quantité destinée à la semence et la consommation. Deux arrivages sont attendus le 25 février en cours et le 5 mars prochains en provenance du Canada. Trois (3) importateurs se chargeront — une fois la marchandise introduite aux ports de Skikda à l’est et à Mostaganem à l’ouest — de la répartir entre le Casap des différentes wilayas du pays qui à leurs tours se chargeront de sa distribution aux producteurs. Ainsi, selon le SG de la Chambre de l’agriculture de Bouira, sur un besoin exprimé de 5000 tonnes, seul un quota de 400 tonnes sera destiné à la wilaya dans ce premier arrivage attendu pour la semaine prochaine.

Ce n’est pas de la qualité appelée super élite la plus prisée mais la A rouge une espèce de pommes de terre qui rentre dans le multiplicateur destiné à la semence et la consommation à cause de son volume. Sur les 125 producteurs de pomme de terre disposant de petites et grandes surfaces ayant fait des commandes, il y a entre ceux qui ont opté pour le paiement direct, tandis que d’autres ont postulé des crédits au niveau de la CRMA… Cet arrivage tombe exactement au moment de la semence de la pomme de terre à Bouira (février -mars), dira en outre M. le SG. Les régions concernées sont réparties en deux paramètres : Ain Bessem, El Esnam, Haizer, Bouira, Oued El Berdi… Durant la saison écoulée 2005/2006 : 2 400 ha ont été semés pour un rendement moyen de 160 kg l’hectare. Par ailleurs, M. Rabah Cheddani, cadre en agriculture spécialisé dans la production végétale, estime que l’idée de tout centraliser à la CASAP de Bouira pour la distribution de la semence de la pomme de terre fait éviter l’implication d’intermédiaire, donc une éventuelle spéculation et augmentation des prix. Il considère que certains importateurs sont malhonnêtes. On leur commande la S. E, l’élite et ils ramènent une autre espèce. Si l’on arrive à dominer l’importation de ce produit végétal en plus de la maîtrise du professionnalisme des spécialités en la matière, la crise de la pomme de terre sera définitivement résolu — sauf en cas de caprice de la nature et ses aléas etc…— Il considère que la semence de la pomme de terre influe pas sur les autres cultures telle les céréacultures, mais au contraire, elle permet un bon enclavement du sol et le fertilise. Il plaidera sur la nécessité de travailler en partenariat avec les fermes pilotes — joindre la disponibilité de la bonne qualité de la terre — aux moyens et maîtrise de la profession des producteurs pour un rendement meilleur de pomme de terre.

Rayane B.

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