Le stade communal de la ville de Seddouk datant de l’ère coloniale et qui a résisté depuis plus d’un demi-siècle au vandalisme humain, aux forces de la nature et aux effets du temps ne semble pourtant pas attirer toute l’attention voulue des autorités locales, vu son état de dégradation avancé.
Ce temple des sports qui contribue indubitablement à l’épanouissement des masses juvéniles mérite beaucoup d’égard. Jugeant par les faits : de prime abord, la sécurité est quasi inexistante sur ce terrain : le portail d’accès aux tribunes arraché gît depuis des semaines par terre, laissant libre passage à tous vents. De l’autre côté, une partie d’un mur démoli, aux fins d’acheminer les matériaux de construction par l’entreprise qui a réalisé les gros œuvres du projet de construction de nouveaux vestiaires dans l’enclos du stade, n’est toujours pas remis en l’état par cette entreprise qui a pourtant achevé les travaux depuis belle lurette. Cette issue néfaste à plus d’un titre, non seulement constitue le passage privilégié des délinquants qui trouvent aussi un terrain de prédilection pour l’utilisation de ces nouveaux locaux laissés sans portes. D’un autre côté, la clôture de sécurité de la pelouse réalisée il y a seulement deux années commence à être dégradée par des garnements arrachant les piquets qui ne leur résistent pas d’ailleurs, facilitant ainsi l’intrusion à l’intérieur de cette pelouse.
Au moment des pluies, le terrain se transforme en un vrai bourbier à certains endroits, ce qui ne facilite guère la tâche des joueurs. Par ailleurs, ce terrain est insuffisamment éclairé, ce qui gêne considérablement les joueurs et les encadreurs lors des séances d’entraînement en soirée. Un entraîneur a rapporté que l’un des water des vestiaires, bouché depuis des jours, n’est toujours pas réparé, d’où des odeurs nauséabondes. La liste des insuffisances est loin d’être exhaustive. La question que se pose le commun des mortels est la suivante : “A qui appartient ce stade et qui est chargé de sa gestion”.
L. Beddar