Avant-hier vendredi à 20h45, donc onze jours après les sept attentats à l’explosif ayant fait six (6) morts et 38 blessés à Boumerdès et Tizi Ouzou, un citoyen âgé d’une quarantaine d’années et répondant au nom de Mohamed Mabrouk Mezali a été lâchement assassiné par un groupe terroriste à la Cité des 250- Logements de Thénia.
Les habitants de l’ex-Minerville — située à équidistance entre la capitale et la ville des Genêts — ont été profondément choqués par le drame qui s’est produit ce soir-là juste après la prière de l’Icha. Le jeune villageois a été ciblé au moment où il sortait de l’une des échoppes construites en tôle, ces dernières années aux abords de la rue principale menant au quartier précité.
Roulant à bord d’une motocyclette, deux terroristes ont en quelques secondes, a-t-on indiqué, fait un signal aux occupants d’une voiture qui les suivait. Ceux-ci mitraillèrent alors le jeune Mohamed Mezali. Les tueurs au nombre de cinq ont, sitôt leur forfait accompli, pris la fuite en s’engouffrant dans une autre ruelle mal éclairée et menant au maquis avoisinant. Touchée à la tête et aux membres inférieurs, la victime a aussitôt succombé.
“Tchaproukh a été victime d’un attentat terroriste”, se lamentent les riverains.
Nom et prénom de la victime sont sur toutes les lèvres des habitants de ce grand centre urbain, situé à 10 km du chef-lieu de wilaya de Boumerdès.
Le jeune homme ciblé est réputé pour sa résistance à l’islamisme armé depuis plus d’une dizaine d’années. Il a été l’un des premiers à avoir efficacement contribué, dans cette contrée, à la création de groupes civils d’auto-défense contre les hordes terroristes. Lorsque de nombreux habitants se plièrent par lâcheté aux injonctions de l’ex-FIS, lui, le petit maigrichon mais doté d’une vive sensibilité, recommandait la résistance sous toutes ses formes aux exactions de la soldatesque de l’islamisme. C’est le résumé des témoignages de ses copains et autres sources proches des services locaux de sécurité. Cet énième acte ignoble, s’ajoutant dans cette ville à d’autre tueries dont la dernière en date remonte à l’avant-veille de l’Aïd El Fitr, en plus d’une attaque manquée contre la Garde communale du douar voisin de Tansaout, est l’œuvre d’une seriate locale d’El Arkem, a-t-on expliqué. Sévissant surtout dans les monts surplombant Si-Mustapha, cette phalange sanguinaire a encore, malheureusement, des yeux partout. La traque des relais de l’ex-GSPC n’est pas encore achevée. Et l’on redoute donc d’autres coups meurtriers de cette nébuleuse terroriste qui réactive à la moindre occasion ses réseaux.
S. H.