Faut-il opposer sur chaque téléviseur qui se vend, à l’instar des paquets de cigarettes, la mention ‘’nuit à la santé’’ ? Faut-il, comme on le fait, pour l’alcool, refuser son accès aux mineurs ?
Faut-il, comme pour les maladies, afficher les risques de la télévision et les moyens de s’en prémunir ? La prestigieuse revue scientifique britannique, Biologist, le suggère, en publiant, la semaine dernière les résultats d’une enquête effectuée par les spécialistes sur le premier média du monde contemporain.
La télévision, y lit-on, en substance, nuit de façon dangereuse à la santé physique et mentale des enfants.
Elle provoque non seulement des troubles visuels, à cause de trop longues expositions à la lumière des écrans, mais aussi l’obésité, en favorisant la sédentarité, et l’autisme, en poussant les jeunes à se replier sur eux-mêmes et en réduisant la communication avec le monde extérieur. Plus grave encore, il est prouvé que la télévision réduit de façon notable la production de l’hormone du sommeil ou mélatonine, provoquant ainsi des troubles des rythmes biologiques. C’est non seulement le rythme du sommeil qui est troublé, avec des somnolences, donc un affaiblissement de l’attention, mais aussi le système immunitaire, favorisant notamment les risques de cancer. L’enquête a également relevé, notamment chez les filles, un abaissement de l’âge de la puberté, et, chez les plus âgés, des risques de développer la maladie d’Alzheimer…tous ces risques doivent inciter selon Biologist à réduire le temps passé devant la télévision… Avis aux amateurs !
S. Aït Larba
