L’eau, l’émetteur BRTV… et le reste

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L’équation de l’eau du village Tifra est une équation à plusieurs variables ou inconnues. La solution générale est bien entendu connue par les comités de quartier du village Tifra, lesquels sont pris au sérieux la question depuis juin dernier. Et, le sujet a encore ressurgi au cours de la réunion ayant eu lieu le week-end dernier, en présence des comités de quartier de Takhenaqt et Tighilt avec la participation des anciens qui, en leur temps, avaient dirigé les affaires de Tijoumaâ (pluriel de tajmaât) du village.

A propos de la refonte en PEHD des conduites d’adduction au village Tifra, le résultat est estimé variablement par les intervenants dont certains notent qu’il y a une différence entre le débit constaté le jour de l’essai et les jours ordinaires ayant suivi. A cet effet, un emploi du temps propre à la distribution d’eau en chaque quartier sera affiché dans les lieux publics, s’imposey et sera l’une des exigences des comités. Il y a lieu de mettre un terme à l’anarchie et la répartition devra être équitable : le hic, quel que soit sa source, devrait être solutionné.

Les présents ont aussi noté que leur démarche incluant entente, bonne relation et compréhension avec l’APC ne relève pas de l’altruisme car les citoyens du village attendent des résultats probants. Et qualifiant leurs propres démarches, ils noteront que celles-ci émanent de la réalité de chaque quartier, des besoins des habitants ; celles-ci ne peuvent s’accommoder qu’avec des solutions réalistes et satisfaisantes.

Et la question ne se limite pas seulement aux quartiers de Takhnaqt et Tighilt, la refonte de l’adduction attend aussi d’être faite aux quartiers Azellal et Takhlijt (Taherjets), étant donnée que le projet concerne tout le village Tifra, sans oublier les nouveaux quartiers issus de l’extension dues à la démographie. Quant à la correspondance adressée dernièrement par le P/APC aux comités de quartier au sujet de la construction d’un château d’eau pour le village de Tifra, par lequel l’on espère voir venir une solution complète et définitive concernant la crise d’eau, et dont la teneur écorche certains au passage, les présents et intervenants ont débattu la question sous tous ses aspects, tout en rappelant quelles sont les responsabilités de chacun, et en répondant au genre de question “qui a fait quoi, quand et pourquoi”.

Et au sujet de l’assiette de terrain située au lieudit Ighil Oufella, les avis ont été partagés, mais des intervenants estiment avoir accompli leur devoir du moment qu’après contact, il y a eu un accord de principe avec la ou les personne(s) propriétaire(s) du terrain…

Cependant, après coup, la question semble ne pas être entièrement débattue car n’ayant pas tout réglé entre les concernés et l’APC ; la correspondance a remis en question la chose considérée. Tout de même, le projet du château d’eau, vu son importance, devra aboutir.

Sur un autre registre, la Berbère télévision a été au menu, car le village avait déjà acquis tout le matériel nécessaire pour “capter” la chaîne satellitaire qui, malgré les insuffisances, est la seule à diffuser des programmes en berbère pour des millions de spectateurs à travers le monde. Paraboles collectives et émetteurs ont été alors placés en des lieux appropriés.

Mais après un certain temps, l’acquisition de la carte de la Berbère TV semble devenir problématique pour le village. C’est ainsi qu’en ces derniers temps, un émigré a fait don d’une carte au village. Surgit alors un autre problème : celui du remplacement un émetteur défectueux.

Le deuxième volet de la réunion est alors consacré à la recherche d’un consensus entre tous les quartiers pour l’achat d’un nouvel émetteur qui a, selon les termes des intervenants, beaucoup tardé.

De même que les comités ont insisté sur la récupération du matériel non utilisé. Un intervenant stigmatise en affirmant que “Tifra” n’a jamais paru sur l’écran de la BRTV, un autre fera la relation avec l’organisation au sein du village. Pour notre part, vu le sentiment constaté, nous ajoutons que malgré les difficultés en tout genre liées au travail journalistique, la BRTV gagnera quand-même en estime et touchera par ses reportages le plus grand nombre possible de villes et villages.

Nadir Youcef

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