35e marche des étudiants

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Hier mardi, plusieurs dizaines d’étudiants et de citoyens ont battu le pavé dans la ville de Bouira à l’appel du collectif national pour la libération des détenus d’opinion. La marche à laquelle ont pris part des parents des détenus ainsi que des élus locaux et des représentants du mouvement associatif de plusieurs communes de la wilaya s’est ébranlée vers 10h à partir de la place du centre-ville jusqu’à la Cour de justice de Bouira. Tout au long de leur trajet, les marcheurs ont scandé des slogans hostiles au pouvoir politique en place. Les manifestants ont aussi exprimé leur refus pour l’organisation d’une élection présidentielle le 12 décembre prochain.

Ils ont, ainsi, exigé la libération de l’ensemble des détenus politiques arrêtés au sillage du mouvement populaire, en plus du lancement d’un processus de transition vers un système démocratique : «Les jeunes détenus sont emprisonnés arbitrairement, car ils n’ont commis aucun crime ou délit ! Le système politique doit abandonner sa logique répressive et écouter les doléances du peuple algérien qui aspirent à une véritable démocratie et à un État de droit et de justice», dira l’un des manifestants. Arrivés au niveau de la cour de justice, les marcheurs ont observé un rassemblement tout en réitérant les revendications pour le départ du système en place et la libération des détenus politiques en Algérie, avant de disperser dans le calme. Vers 11h, c’était autours des étudiants de l’université de Bouira, de sortir dans la rue et d’organiser une marche qui les a conduit vers le siège de la wilaya.

ça a marché à Bouira, Béjaïa et Tizi-Ouzou

Fidèles à leur rendez-vous hebdomadaire, des étudiants, des enseignants et des travailleurs de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa ont battu le pavé aussi, hier, au chef-lieu de Béjaïa, pour un changement radical du système. Les syndicats autonomes Cnapeste, Unpef, Snte, Snapap, Ugca, Satef et les animateurs du pacte des forces de l’alternative démocratique ont également pris part à cette marche qui a drainé des milliers de manifestants. La communauté universitaire de Béjaïa, qui en est à son 35e mardi de mobilisation, les syndicats autonomes et les animateurs du PAD ont tous réclamé «La libération des tous les détenus politique et d’opinion», «Le respect des libertés démocratiques», «La mise en place d’un processus constituant», tout en rejetant le prochain rendez-vous électoral et les projets de loi sur les hydrocarbures et de finance 2020.

A Tizi-Ouzou, le rendez-vous hebdomadaire du mardi a été également marqué par la communauté universitaire à laquelle s’est jointe la société civile. Des centaines de marcheurs ont en effet manifesté le long du parcours habituel (du portail du campus de Hasnaoua à la place de l’ancienne gare. Les slogans habituels contre le système et pour le départ de toutes les figures le symbolisant ont été scandés le long de la manifestation. Les marcheurs se sont dispersés par la suite dans le calme et aucun incident n’a été enregistré.

Oussama K ; D. S. et Amar A.

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