35 Nigériens et trois Maliens interpellés

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Outre le Maroc, l’Algérie se présente comme l’un des pays les plus concernés par les problèmes de l’immigration clandestine, dans la région de l’Afrique du Nord. Notre pays expulse annuellement 8 000 immigrants clandestins venus notamment des pays de la bande du Sahel, mais aussi de pays comme le Sénégal, le Bénin, le Cameroun ou le Nigeria et refoule le double aux postes de surveillance le long des 12 000 kilomètres qu’elle partage avec la Mauritanie, le Niger, le Mali et la Libye.

Les chiffres avancés par les garde-frontières algériens sont ahurissants : pas moins de

35 000 immigrants clandestins ont été reconduits chez eux depuis l’année 2002 et chaque jour que Dieu fait, des dizaines d’immigrants, dans l’espoir de rejoindre l’Europe à la recherche de meilleures conditions d’existence y laissent la vie.

Rejetant en 2004 la proposition de créer des  » zones de transit  » pour les immigrants africains avant leur expatriation vers leurs pays d’origine, l’Algérie avait préconisé une charte car il estime que le Forum méditerranéen, organe d’échanges informels qui regroupe l’Algérie, l’Egypte, l’Espagne, la France, la Grèce, l’Italie, Malte, le Maroc, le Portugal, la Tunisie et la Turquie, ne répond plus aujourd’hui aux attentes des populations africaines, vu que le flux migratoire concerne les ressortissants des pays du Sahel : le Mali, le Niger, la Mauritanie, le Tchad, le Sénégal… Des pays qui devraient prendre part à cet organisme et devenir des interlocuteurs directs.

Toujours dans ce souci, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, à la tête d’une délégation qui a participé aux travaux de la rencontre rentrant dans le cadre du forum des 5+5 sur la migration en Méditerranée occidentale à la fin de l’année écoulée, avait longuement insisté sur l’urgence de traiter les questions migratoires dans le cadre d’une approche globale, équilibrée et intégrée, et surtout d’établir le lien entre migration et développement, la promotion des droits des migrants légalement dans leurs pays d’accueil, la libre circulation des personnes par la facilitation des procédures de délivrance de visa pour promouvoir les échanges humains, le phénomène de la fuite des cerveaux et la problématique des flux migratoires irréguliers dans la région. Il est à signaler que malgré un manque de moyens criant, l’Algérie a toujours mené, sur le terrain, une action préventive efficace en procédant à l’interpellation de milliers de migrants irréguliers, originaires des pays subsahariens essentiellement et qui tentent de rejoindre la rive nord de la Méditerranée.

Pas plus tard qu’avant-hier, les garde-frontières d’Oued-Arikine à Illizi ont interpellé, lors d’une patrouille sur la bande frontalière, trente-cinq Nigériens, qui s’étaient introduits illégalement sur le territoire national, à bord de trois véhicules tout-terrain transportant par ailleurs 1 000 litres d’essence. Les ressortissants, les moyens de transport et le carburant ont été remis à la brigade spéciale de la Gendarmerie nationale de Djanet qui a ouvert une enquête. Le même jour, trois Maliens, dont un en situation irrégulière, ont été interpellés dans un café maure au centre-ville de Constantine. Agissant sur renseignements, les éléments de la Gendarmerie nationale qui ont procédé à une fouille ont trouvé en possession des trois étrangers, des liasses de papier et des produits chimiques servant à la contrefaçon de billets. Suite à la perquisition opérée dans le domicile loué par ces étrangers, à la cité Ben-Chekri, les Gendarmes ont arrêté un Ghanéen et un Nigérien en situation irrégulière.

H.Hayet

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