Le rôle de la femme entrepreneur en débat

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L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a organisé, hier, une conférence de presse sous le thème « La femme et le développement économique en Algérie », animée par Mme Khedidja Belhadi, présidente de l’Association des Algériennes managers et entrepreneurs (AME), au siège de l’Union.

Elle indiquera, d’emblée, que le nombre des femmes possédant des entreprises privées est estimé à 9 439, soit une augmentation globale de 8% entre 1997 et 2005 soit une hausse annuelle de 5,9 % durant les années 2005 et 2006. Mme Belhadi fera savoir que l’objectif de son association ne se limite pas uniquement à défendre les intérêts matériels et moraux de ses membres, mais aussi à ouvrir de nouvelles perspectives stratégiques. A cet effet, elle a tenu à préciser l’importance de porter le débat au niveau national et même international sur la nécessité de nouvelles réflexions porteuses d’avenir afin, d’ouvrir de nouveaux chantiers engageant des actions résolument innovatrices et créatrices de valeur. « Nous militons activement pour concrétiser des partenariats, de type nouveau, entre entreprises, universités, centres de recherches et ONG », a-t-elle souligné. « Pourtant, enchaîne la conférencière, l’expérience montre que les femmes ont la possibilité de développer leur propre entreprise et le pays en bénéficiera largement ». Néanmoins, les femmes entrepreneurs, selon Mme Belhadi, « font face aux difficultés que connaissent les PME, telles que l’accès aux crédits, aux contacts et à la formation à l’instar des hommes. Là où ces derniers n’ont besoin que de négocier, nous, nous devons hypothéquer nos biens ». « Nos problème sont amplifiés par le manque d’accès au réseaux qui nous permettraient d’être compétitives « , indique-t-elle, ajoutant qui’ »il serait raisonnable, tant pour les affaires que pour le développement, d’encourager les femmes à constituer leurs propres entreprises ». En guise de proposition, l’oratrice a suggéré d’encourager, d’une part, les femmes d’affaires à adhérer aux chambres de commerce, aux associations commerciales et professionnelles, et la constitution de réseaux entre responsables gouvernementaux, ONG, experts internationaux et femmes entrepreneurs, d’autre part. Dans le même contexte, la présidente de l’AME a fait appel pour créer des liens entre elles, afin d’améliorer la communication ainsi que la coopération nationale et internationale.

Nabila Belbachir

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