Pénurie de lait en sachet

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l Depuis qu’on parle de l’augmentation du sachet de lait, les citoyens de la région comme d’autres régions du pays constatent que le lait manque. Depuis près d’une semaine, l’approvisionnement se fait au compte goutte si bien que le temps de la spéculation est de ces cendres car la demande est nettement supérieure à l’offre. Même si tout le monde est habitué à la libération des prix, on ne sait plus d’où vient ce manque. Nous avons essayé de nous informer chez les commerçants détaillants. Ces derniers, à leur tour, nous ont affirmé qu’il n’avaient rien compris à ce sujet. “Pourtant, rien n’est encore décidé au sommet. Certes, les transformateurs de lait demandent la révision du prix du sachet, mais le gouvernement par l’intermédiaire de son ministre du Commerce l’a si bien dit que pour le moment-il n’y a aucune décision dans ce sens. C’est au prochain Conseil du gouvernement que tout sera décidé”, nous a répondu un citoyen au fait de ce problème. Ainsi, à Draâ El-Mizan, une ville de plus de vingt mille habitants sans compter ceux qui viennent des villages subissent cette tension. Chose que nous avons remarquée : quand un produit commence à se faire rare, ce sont ses substituts qui subissent une hausse. Même la boîte la moins chère de toutes les autres marques a subi une hausse de 25 dinars. “Nous n’avons rien compris. Du jour au lendemain, ce produit a connu une augmentation. Bien sûr, ce sont les spéculateurs qui en tirent toujours les dividendes”, nous a déclaré un client dans tous ses états après avoir payé un paquet de lait en poudre à 170 dinars au lieu de 140 dinars. D’autres langues parlent aussi de l’augmentation du kilo de sucre qui a pourtant subi une baisse de presque dix dinars par rapport aux mois passés. “A l’heure où l’on croyait que tout sera réglé avec la signature de notre pays avec la Communauté européenne et bientôt avec l’O M, c’est tout à fait le contraire. Augmenter les salaires de quelques dinars est aussi une manière de hausser les prix de tous les produits de large consommation”, ironise un enseignant avant d’ajouter qu’il faudra se mettre à l’élevage d’une chèvre par foyer.

Amar Ouramdane

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