La ville de Draâ Ben Khedda est appelée à changer de look. De nombreux aménagements sont prévus dans différentes parties de la ville des cigognes. Pas moins de quatre POS sont concernés : POS n°01-06-07 et 10 englobant une superficie totale de 123 hectares constituant le lot n°01. L’opération de grande envergure, selon les maîtres de l’ouvrage, est intitulé “Amélioration urbaine. Programme 2007”. Une réunion, la première du genre, regroupant les maîtres de l’ouvrage, en l’occurrence la Sarl HOPS (une société d’études et prestations de services) en la personne de son général manageman, Omar Hadjeras, domiciliée à Bordj Ménaïel et Mme Kias née Babaci (de DBK), le chef de daïra, le P/APC et le 2e V-P, les SG de la daïra et de l’APC, les responsables de la DUC et de la SUCH, les chefs de service concernés de ces institutions. C’est dire l’intérêt porté au sujet, surtout qu’on sait que la ville de Draâ Ben Khedda a besoin d’un grand assainissement : un environnement trop agressif, dépassant tout entendement laisse place à une anarchie des plus “aiguës”. La réunion a eu lieu dans l’amphithéâtre du technicum de DBK, le lundi 26 février 2007 à 15 heures. Dans son intervention, Omar Hadjeras, a tenté de faire passer son exposé. Il le fait gauchement, nous laissant comprendre qu’il n’a pas lui-même maîtrisé son sujet. Les images qui défilaient sur le mur auraient pu peser davantage sur l’assistance si les commentaires/explications étaient un peu plus cohérentes. Il n’a pas convaincu. L’anarchie qui s’est installée depuis des années est connue de tout le monde, dénoncée par tous les médias. La question qui reste sans réponse est la suivante : comment (de quelle façon) remédier à cette situation ? Cependant, un plan d’ensemble a été présenté par la Sarl HOPS lequel, dans la phase préliminaire, fait ressortir le diagnostic de la situation, situation non ignorée. C’est un constat très amer. Les images sont répugnantes. La réalité du terrain frise la catastrophe. On est loin de la phase d’exécution, car aucun chiffre n’est avancé concernant le devis de ce grand projet, laissant l’assistance sur sa faim; Certes, des propositions d’amélioration urbaine pour ces quatre POS ont été faites mais sans aucun détail et sans images comparatives, qui pourraient conclure par deux aspects de la ville (actuel et futur). L’étude consiste en la réalisation d’espaces verts, l’aménagement des trottoirs, esplanades, placettes, escaliers, traitement des talus, voirie, éclairage public, assainissement et drainage des eaux pluviales et réseau AEP. Le deuxième bureau d’études : Mme Kias née Babaci, quant à elle, s’est contentée de l’aménagement d’un secteur entre l’APC, les cités Eniem et Erca et les boulevards Kasri, Larbaoui, Boukhari. Les aménagements retenus sont : les trottoirs, une placette au niveau de l’Onalait avec jet d’eau. Cet aménagement plus explicite a recueilli l’intérêt de la salle. Durant leurs brèves interventions, le chef de daïra et le P/APC ont demandé au premier bureau d’études de revoir sa copie : “Le contrat est certes amer mais les solutions concrètes ne sont pas données, ne sont pas vues en images. Il va falloir réfléchir davantage en associant toutes les parties concernées”. Il est à noter que certains travaux ont déjà commencé à la cité Mahmoudi (non loin du technicum). Il s’agit du nivellement des espaces, du traçage des bordures pour futurs trottoirs et bétonnage des trottoirs de la cité. Ainsi, les constructions illicites et autres baraques de fortune qui offrent une image désolante de Draâ Ben Khedda (sur une grande partie de la ville envahie par des bidonvilles) “ne tarderont pas à disparaître”, nous avance-t-on. A l’entrée est de la ville, au lieudit “La plaque”, entre l’Autoroute et l’ex-ferme d’élevage, des gourbis se sont amassés depuis des années. L’ex-point de vente de semences de pommes de terre et autres engrais, a été détruit par le dernier séisme. La plate-forme (assez vaste), restée longtemps vide est aujourd’hui occupée. Plus de dix baraques ont été érigées en lieu et place servant de domiciles à des familles entières.
Mohand N’Tighilt
