Les usagers du transport de voyageurs de Saharidj auront remarqué qu’a chaque fois que les services de sécurité dressent un barrage de contrôle routier sur le tronçon de la RN30 entre Saharidj et M’Chedallah et pour éviter ces barrages, la majorité des transporteurs empruntent la route secondaire (vicinale) qui relie ces deux villes via Ath Ivrahim. La raison est que ces transporteurs ne disposent pas de documents les autorisant à exercer dans ce créneau tel que l’autorisation de ligne, le permis de places, ou beaucoup plus grave, leurs véhicules ne répondant pas aux normes de sécurité requises pour le transport en commun. Bien que cette route secondaire ait bénéficiée il y a quelques années d’une opération de revêtement en bitume bétonné elle comporte sur son itinéraire de nombreux points noirs, à commencer par son tracé en lacet avec plusieurs virages en épingle à cheveux étroits selon les normes d’un chemin communal. Ensuite, un tronçon d’environ 1 km de ce chemin entre le lieu dénommé Vadhis et l’entrée de la ville de M’Chedallah se présente sous la forme d’une descende à 85° avec 3 virages extrêmement dangereux qui ont été le théâtre de plusieurs accidents graves. Le dernier en date s’est produit l’année passée étant celui d’un fourgon de transport de voyageurs de 9 places qui était en surcharge et qui a fait plusieurs tonneaux après avoir raté l’un de ces virages avec sa cargaison humaine. Le chauffeur et plusieurs passagers s’en sont sortis avec des handicaps à vie, alors que le tronçon de la RN30 Saharidj-M’Chedallah est modernisé sur les 7 km qui les séparent. Certes, pour réduire les contraintes de transport qui se posent avec acuité plusieurs autorités civiles ont plaidé auprès des services chargés de la sécurité routière pour un allégement du dispositif de contrôle et fermer les yeux à propos de ces transporteurs, qui ne sont autres que des clandestins, mais quand ces énergumènes usent d’excès de zèle au point de mettre les voyageurs en danger en empruntant cette dangereuse route, c’un dépassement auquel il faut mettre un terme. De plus ces «sans papiers», se positionnent en concurrents acharnés pour ceux qui sont en règle et qui sont soumis à plusieurs charges. Ces derniers sont tentés à leur tour devant ces clandestins qui exercent en toute impunité de ne plus renouveler leurs documents en fin de validité pour contourner les charges. Voilà encore un nouveau secteur qui risque d’être «neutralisé» par le marché parallèle et l’informel et cela avec la complicité des voyageurs qui se laissent faire sans réagir, même quand l’inconscience de ces clandestins les expose à d’effroyables dangers.
O. S.