Les travaux toujours pas lancés !

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Les automobilistes qui empruntent l’autoroute Est-ouest, continuent à pâtir du tronçon Lakhdaria-Bouira. Il est vrai que ce dernier se trouve dans un piteux état, et c’est le moins que l’on puisse dire.

Tout le long des 33 kilomètres de cette portion d’autoroute, les crevasses et autres affaissements sont légion, sans parler des dénivelés qui le jalonnent. L’exemple le plus édifiant de l’impraticabilité de cette partie de l’autoroute, qui faut-il le rappeler ne date seulement que d’une dizaine d’années, se trouve au niveau du tunnel de Oued Rkham, dans la commune de Djebahia. En effet, sur près de 5km, la route est complètement affaissée et carrément  » éventrée », à quelques endroits. Cet état de fait constitue un réel danger pour les usagers, notamment pour certains imprudents, qui n’hésitent pas à appuyer sur l’accélérateur, à la sortie du tunnel. Malheureusement, on ne compte plus les accidents de circulation, parfois mortels, qui se produisent au niveau de ce tronçon. La combinaison fatale, entre le mauvais état de la route et l’inconscience de certains automobilistes, est à l’origine de nombreux drames. Récemment encore, deux jeunes automobilistes âgés d’une vingtaine d’années, ont perdu la vie à la sortie du tunnel de Djebahia, lorsque leur véhicule s’est brusquement retourné sous l’effet de la trop grande vitesse et les bosses qui jonchent cette route. Dans le but de remédier à cette situation, les autorités locales, à leur tête le premier magistrat de la wilaya en compagnie d’un haut responsable du ministère des travaux publics, avaient annoncé au mois de septembre dernier, que les travaux de remise en état du tronçon Lakhdaria-Bouira allaient débuter au mois d’octobre écoulé. Le ministre des TP, M. Amar Ghoul, devait même faire le déplacement à Bouira, afin de donner le coup d’envoi de ce chantier. Force est de constater que deux mois plus tard, point de travaux et point de venue du ministre. En revanche, les nids de poules, les dénivelés dangereux, crevasses et autres affaissements sont toujours là et continuent à faire planer le danger sur les usagers. Dans le but d’en savoir d’avantage sur les raisons de ce retard, attache a été prise avec le directeur de travaux publics de Bouira. Ce dernier nous dira tout simplement : « Mon département n’est pas concerné par ces travaux. Le maître de l’ouvrage est l’ANA (agence nationale des autoroutes, NDLR). Si vous souhaitez de plus amples renseignements, adressez-vous à cette agence ». Au niveau de ladite agence, que nous avons jointe par téléphone, aucun agent n’a souhaité s’exprimer sur le sujet et nous n’avons eu comme interlocuteur que… la musique d’attente pendant près de 25 minutes! Quoi qu’il en soit, il est devenu plus qu’urgent que les travaux de « réhabilitation » de ce tronçon, soient lancés, il y va de la sécurité des usagers avant tout, mais aussi de la  » crédibilité » des responsables de ce ‘’chantier du siècle’’, selon les termes utilisés par le ministre des Travaux publics.                      

Ramdane. B.

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