l Ramdane Haifi dit “Ramdane Amazigh”, né le 10/05/1948 au village Ifnayen d’Ath Umalu (Daïra de Larbaâ Nath Irathen), n’est plus. Il a été assassiné samedi 24/02/2007 dans son établissement parisien “Ighouraf Imazighen” par un de ses locataires. Cet infatigable militant qui a passé sa vie au service de Tamazight était un activiste de l’Académie berbère dissoute en mars 1978. Il avait créé le comité pour la libération des détenus de l’Académie berbère arrêtés par suite à un traquenard tendu par les services français en collusion avec les services algériens et avec l’entremise d’un patron kabyle en France. Il était aussi membre du comité contre la répression en Algérie qui militait pour la libération des militants berbères de 1980 puis pour ceux de 1985 dans l’affaire de la Ligue algérienne des droits de l’Homme et des enfants de chouhada. Il était le plus fidèle ami et soutien de Bessaoud Mohand Arav à qui il avait essayé de construire une maison à Larbaâ Nath Irathen. C’est aussi avec le “Commandant Bessaoud” – et d’autres qu’il avait essayé de relancer l’Académie berbère (Agraw Imazighen) en la domiciliant dans ses locaux où il venait d’être assassiné à Paris. La presse parisienne des faits divers, comme à son accoutumée, occulte la personnalité politique d’un homme kabyle : Ramdane Amazigh et s’est mise à faire l’éloge du criminel en attentant à la mémoire de la victime. Le collectif des militants de l’ex-Académie berbère salue la mémoire de ce géant et condamne ce crime qui pourrait avoir des causes autres que le mobile avancé par la police française. Ce collectif appelle tous les Kabyles à venir se recueillir sur sa dépouille le jour de son enterrement. Pour le collectif des militants de l’ex-Académie berbère.
Saïd Laïmchi