Chaque distribution de logements sociaux apporte son lot de mécontents. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les contrées montagneuses comme la commune d’Iferhounene n’échappent pas à la règle.
Comment peut-il en être autrement lorsque la commission de distribution se retrouve avec des centaines de demandes toutes aussi intéressantes les unes que les autres, à satisfaire avec seulement dix-neuf unités. Ils sont nombreux, par conséquent ceux qui se sentent lésés à venir nous raconter leurs déboires et nous décrire les conditions d’insalubrité dans lesquelles ils sont logés. la plupart nous citent des noms de bénéficiaires qui seraient mieux lotis qu’eux. Le cas de Tahar, handicapé moteur, mal-voyant et de surcroît diabétique, est l’un des plus édifiants. Les conditions de vie de ce père de famille, ayant sept personnes à charge mérite toute l’attention, en ce sens qu’il résume à lui seul, le cas de nombreuses familles dans la détresse.
Si il y a quelques années, les montagnards se contentaient de la maison des aïeuls, laissant les HLM aux citadins, les choses semblent avoir beaucoup changé, ces dernières temps. L’instruction et l’évolution des mentalités font que chaque couple aspire à un logement individuel, et ne se contente plus d’une chambre dans la grande maison familiale. La construction d’un logement n’est plus à la portée du petit fonctionnaire. La solution ne peut venir que de l’Etat avec la construction de logements sociaux dont la daïra d’Iferhounene a été privée durant de longues années. Ce n’est pas avec la distribution d’une vingtaine d’habitations, tous les cinq, voire tous les dix ans que les choses changeront. La résorption de la crise de logement n’est pas pour demain à Iferhounene.
Nacer B