Les agriculteurs exposent leurs problèmes

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La Chambre agricole de Bouira a abrité une rencontre regroupant les agriculteurs de différentes filières agricoles, apiculture, céréaculture, etc., afin de débattre des problèmes rencontrés par ces derniers, prendre acte de leurs doléances pour d’éventuelles prises en charge par la tutelle. Il faut signaler que cette rencontre s’est tenue dans une anarchie, telle qu’il nous a été difficile de reconnaître qui est qui ou qui veut quoi ?

Le représentant syndical a été interpellé de vive voix, afin d’accorder plus d’importance aux agriculteurs et les écouter à l’avenir étant censé défendre leurs droits dans le cadre de l’UNPA. Un apiculteur met en garde contre le miel “Chifa” importé d’Arabie Saoudite. Un produit dont la qualité et pureté sont discutables, dira-t-il et qui représente aussi une menace sur la production nationale, surtout qu’il est écoulé sur le marché national à des prix dérisoires. Le représentant des éleveurs du cheptel avicole estime que la médiatisation à outrance sur la grippe aviaire, a provoqué une véritable saignée dans cette filière, laquelle regroupait 2400 éleveurs il y a deux années seulement qui ne sont plus que 1 500 et plusieurs risquent de changer d’activité puisque le consommateur continue de bouder la viande blanche…. alors qu’il n’existe aucun cas de grippe aviaire signalé en Algérie et que surtout des mesures de prévention ont été prises par les services concernés.

Un autre parlera du risque de la disparition de quelque 1600 hectares d’oliveraies dans la région de M’chedallah, à cause des conditions climatiques, le manque d’eau pour l’irrigation et l’interdiction affichée par les autorités de creuser de nouveaux puits… Il y a aussi le problème d’irrigation soulevé par un groupe d’arboriculteurs. Ces derniers qui demandaient 4 millions m3 d’eau du barrage Lekhel lequel a une capacité de 18 mm3, pour l’irrigation de leur plantation ont vu leur demande rejetée par l’OP/BO.

Une requête a été formulée à la Chambre agricole de Bouira laquelle à son tour a pris attache avec le ministère des Ressources en eau qui leur a accordé les 4 millions m3, mais à partir du 18 mars prochain. Une date que les concernés considèrent trop éloignée, d’ici-là leurs plantations risquent de dépérir. De leurs côtés, ceux ayant effectué des commandes pour l’octroi de semences de la pomme de terre dont le premier arrivage devrait être réceptionné, n’ont pas caché leurs déceptions aussi bien sur la qualité que la quantité. Ces derniers ont commandé la Super Elite et on leur a accordé la A. Rouge importée de Canada, alors que seulement 4% d’entre eux ont passé des commandes pour cette catégorie, côté quantité, la commande dépassait les 14 000 qx, pour ne satisfaire que 4000 qx. Un deuxième arrivage est prévu pour mi-mars prochain et l’ensemble des concernés souhaitent récupérer la quantité commandée et la qualité.

Rayane B.

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