Aucune des unités de reproduction de lait pasteurisé n’a vraisemblablement échappé aux retombées de la nouvelle donne du marché mondial de la poudre de lait dont le prix est fortement élevé.
A l’instar donc de la laiterie d’Amizour de la vallée et du Djurdjura, l’unité privée d’El Kseur vient de subir, elle aussi, les conséquences de cette hausse des prix, et première perturbation dans la production ayant induit un arrêt de travail de 4 jours, et ce, du 21 février au 24 du même mois. M. Ferchouli en sa qualité de propriétaire de cette unité vient de nous confirmer que la laiterie El Kseur a une capacité de production de 10 000 sachets/j, elle ne produit aujourd’hui que le 1/4 de cette quantité journalière”.
Cela s’ajoute “aux menaces de la CRMA qui exige le payement de ses échéances” rapporte notre interlocuteur qui trouve que la seule issue qui reste, au cas où la situation actuelle persiste pour ne pas mettre la clé sous le paillasson est de “se rabattre sur la production de produits frais, mais aussi de procéder à réduire l’effectif”. L’unité en question fait travailler quelques 32 employés, se trouve dans une impasse pour couvrir ses charges, surtout en matière de payement des salaires et qui peut être en état de cessation de payement. Le patron de cette laiterie avoue que la rupture de stock est inévitable “c’est une question de jour” et la facture sera payée par ces travailleurs qui risquent fort de perdre leur emploi si l’unité ne trouvera aucune alternative pour sortir de ce marasme, un marasme qui range la quasi-totalité des producteurs de lait pasteurisé dans la vallée de la Soummam.
N. T.